La résolution prise lors d’une réunion de l’ACEC tenue le week-end dernier à Yaoundé.
Le débat tournait autour d’un championnat à 16, la saison prochaine. On jouait alors les dernières journées de la saison régulière de football 2012-2013. Depuis samedi dernier, les présidents de clubs (24/28), au cours d’une réunion de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (Acec), ont émis le vœu de voir le championnat se jouer à 18 la saison prochaine. 18 parce que de sources proches de l’Acec, la Fifa avait suggéré de disputer un championnat, entre 16 et 20. « Nous avons été saisis par la Fifa en début de championnat qui faisait savoir qu’il n’est pas réglementaire d’avoir un championnat professionnel à 14. Or, la moyenne de matchs que devrait disputer un joueur est de 50. C’est donc dans ce souci de densification que nous souhaitons passer à 18. Le dossier a été entamé en début de saison », confie à CT le président de l’Acec, Emile Onambele Zibi.
Mais la question financière perdure. D’où viendra l’argent pour pouvoir tenir, la subvention de l’Etat prenant fin cette année ? En plus, le sponsor depuis 11 ans, l’entreprise de téléphonie mobile MTN, a décidé de se retirer. Dans une interview accordée récemment à CT, Gweha Ikouam, entraîneur de football était sceptique face à la nouvelle formule en voie d’être adoptée. « On va jouer à 16 ou à 18, cela veut dire que des clubs qui n’ont pas pu supporter un championnat avec 14 équipes, vont devoir le faire pour un championnat plus long. En réalité, on veut une fois encore détruire la qualité du jeu. On était revenu à 14 pour améliorer la qualité du jeu », confiait-il. Et à l’Acec, on se fait une petite idée de la provenance des fonds qui pourraient appuyer les équipes. C’est pourquoi l’association demande au Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de « peser de tout son poids afin que 30% au moins des retombées de la Coupe du monde 2014 soient destinés au développement du football professionnel », peut-on lire dans le procès verbal de la réunion du samedi 16 novembre dernier. Bien plus, on compte mettre à profit la disposition de la loi sur les 5% que les entreprises devraient reverser pour le compte du financement du sport.
Même si les présidents de clubs ont adopté l’option, il faudrait maintenant avoir le quitus de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc). Pour le moment, aucun membre du Comité de gestion provisoire de la Lfpc ne souhaite se prononcer. Et ce n’est qu’entre jeudi et vendredi, en marge de la cérémonie de récompense des meilleurs de la saison dernière (aujourd’hui à Garoua, Ndlr), que le CPG/Lfpc pourra se prononcer. Pour le moment, dans les coulisses, on tergiverse sur les méthodes d’accession. Et le cas de figure le plus en vue est celui de l’admission en Elite One, des quatre premières équipes d’Elite Two de la saison dernière, au lieu de trois. Ces équipes viendraient alors rejoindre les 14 clubs affiliés en Elite One la saison écoulée.
