L’Irad forme à Obala le personnel du Minader sur les techniques de multiplication.

Avec environ 1,8 million de tonnes de maïs produits par an au Cameroun et près de 350 000 tonnes de déficit, le constat s’impose. La quantité de maïs disponible ne répond pas à la demande nationale. Pour combler ce déficit, il est nécessaire de maîtriser les techniques de production des semences hybrides dont les rendements sont plus élevés. D’où la formation de trois jours ouverte mardi dernier à Obala à l’intention du personnel du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Objectif de cet atelier organisé par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) : accroître la production du maïs au niveau national. Cette formation rentre dans le cadre d’une convention signée entre le Minader et l’Irad en janvier dernier.

 Selon le directeur général de l’Irad, Noé Woin, pour produire du maïs en abondance, il existe deux variétés de semences : le composite et l’hybride. Chacune ayant des avantages et des inconvénients. « Les composites ont l’avantage d’être cultivées sur trois ans sans renouvellement. Elles ont un rendement qui oscille entre trois tonnes et six tonnes par hectare comparé aux variétés locales qui font quelques centaines de kilogrammes ». Quant aux semences hybrides, « elles ont un fort potentiel de production. Leur rendement peut s’étendre jusqu’à 12 tonnes par hectare avec pour inconvénient que le producteur doit renouveler la production chaque année. L’utilisation des semences hybrides permet en effet d’augmenter rapidement la production lorsqu’il y a pénurie. » La formation qui s’achève aujourd’hui, est consacrée aux travaux pratiques dans les champs semenciers de l’Irad à Ntui. Le but étant de permettre aux participants d’être en mesure de former à leur tour les multiplicateurs agréés à la production de la variété hybride.