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Dossier de la Rédaction

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Aline Zomo Bem, une plume engagée

Les œuvres de l’écrivaine et humoriste camerounaise sont le reflet de son combat contre les injustices sociales.

Elle ne met pas de gants pour dénoncer le viol et autres pratiques qui la rebutent. Aline Marie Christine Zomo Bem, humoriste, journaliste, écrivaine et pigiste pour RFI, en a ras-le-bol des injustices. Elle en a tellement marre qu’elle a décidé de canaliser sa colère dans trois livres. Le premier, « L’enfant de ma mère m’a violée », a un titre assez explicite. Ce mal, l’auteur l’a vécu dans sa chair et n’a de cesse de combattre ces hommes qui arrachent l’innocence des jeunes filles. Ce roman autobiographique, Aline Zomo Bem va le présenter au premier salon du livre de Yaoundé, organisé du 5 au 7 décembre prochain. Cette femme à l’engagement un brin féministe aime à défendre les droits des femmes.

Un désir effréné de protéger ses « semblables », qu’elle a sans doute hérité de ce lien si fort qu’elle entretenait avec son défunt père, Abel Zomo Bem, écrivain et journaliste à Cameroon Tribune. Une relation sur laquelle elle s’étend dans « J’ai tout dit à mon père », sorte d’hommage à titre posthume. Dans son troisième livre, « Deux généraux sous ma couette », Aline Zomo Bem réveille à nouveau son esprit téméraire, pour viser cette fois-ci la dépravation des mœurs. Ces messieurs appelés familièrement « sponsors » sont les cibles de son doigt accusateur.

Aline Zomo Bem est aussi l’auteur de plusieurs nouvelles sur les Africains de la diaspora, dans lesquels elle décrit leurs souffrances et leurs regards nostalgiques. Là encore, l’auteur sait de quoi elle parle. Née en France en 1968, elle rentre au pays avec ses parents à l’âge de 5 ans. A 36 ans, elle décide de retourner dans son pays natal. La galère est au rendez-vous. Elle se souvient : « Grâce à un ami viticulteur, je suis retournée à Paris en 2004. J’ai commencé par faire les ménages comme tout le monde pour survivre. » Puis elle se ressaisit et prend son avenir en main. « En 2009, j’ai dit que ça suffit. J’ai contacté les médias. Je suis un rat de bibliothèque, et en plus du background que j’ai acquis grâce à mon père, je n’ai pas vraiment eu de difficultés à écrire des livres. Et voilà où j’en suis aujourd’hui. Un parcours atypique mais exceptionnel », reconnaît-elle.

Si Aline Zomo Bem se dit camerounaise patriote, elle ne crache pas non plus sur l’indépendance que lui confère sa nationalité française. « La France m’a tout donné, c’est là-bas que j’ai eu ce déclic. On m’a demandé de donner ce que j’ai dans le ventre, et sans formation, j’ai commencé à écrire des sketchs. En fait, je m’y suis découverte », explique-t-elle. Pour le moment, elle a la tête au Cameroun pour le salon du livre, mais aussi pour faire valoir son humour. Une tournée est prévue dans les 10 régions du pays en fin novembre, pour présenter son spectacle d’humour. 

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