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Dossier de la Rédaction

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Syrie, une régionalisation inquiétante

  Le volet spectaculaire du double attentat-suicide contre l’ambassade iranienne au Liban n’a échappé à aucun observateur averti. Dans un contexte régional  tendu marqué par le soutien de l’Iran au régime de Damas, l’appui du Hezbollah libanais aux troupes syriennes et les rapports  difficiles  entre l’Iran et l’Arabie saoudite qui n’apprécie pas du tout le soutien du Hezbollah au régime syrien et le rapprochement de l’Iran avec l’occident,  le double attentat-suicide de mardi marque le retour des kamikazes au Liban depuis l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri en  2005. Il  participe également d’une nouvelle escalade de la violence au moment où  toutes les institutions libanaises sont paralysées par la crise politique.

Au-delà des nombreux morts  enregistrés par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (O.S.D.H) , ce n’est évidemment pas la première fois que le conflit syrien se transporte chez les pays voisins. Le 21 octobre 2012 à Beyrouth, les obsèques du chef de la sécurité libanaise, le général Wissam al Wissam, « bête noire du régime de Damas », ont tourné en une manifestation violente contre le Premier ministre Najib Mikati accusé par ses détracteurs de « couvrir ce crime » . Cette manifestation avait pris une dimension telle que  de nombreux  jeunes  surexcités s’en étaient mêlés et avaient tenté de prendre d’assaut le siège du Premier ministère. La police avait lancé des grenades lacrymogènes et tiré en l’air pour faire reculer ces  jeunes gens.  Auparavant,  un  avion de ligne syrien effectuant la liaison entre Moscou et Damas avait été intercepté par les chasseurs de l’armée turque et  forcé à se poser sur la piste de l’aéroport d’Ankara. Ulcérée par l’attitude des autorités turques,  la  Russie avait réclamé des explications à la Turquie. Au mois de  juin 2012, un avion de l’armée turque avait été  abattu en plein vol avec ses deux pilotes aux larges côtes syriennes.

  L’entrée  des  kamikazes sur la scène du  conflit syrien complique davantage cette guerre civile et confère une tournure inquiétante à sa régionalisation. Aucun des deux camps opposés par le conflit n’est pourtant prêt à lâcher du lest. Ni le camp des opposants qui croit pouvoir mener la guerre jusqu’au bout. Ni le camp présidentiel qui estime  qu’il fait face à une agression extérieure plus meurtrière et plus dangereuse qu’une guerre conventionnelle.


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