La Sonara a repris ses approvisionnements et le butanier qui accusait un retard est arrivé, d’après le ministère du Commerce.
Le dernier ravitaillement de Job Fokoua en gaz domestique remonte à mercredi dernier. Quelques heures seulement ont suffi à ce grossiste et détaillant basé au quartier Essos à Yaoundé pour épuiser son chargement, soit 300 bouteilles de gaz domestique de la marque Sctm. jeudi, les bouteilles vides étaient rangées à l’entrée de son dépôt. « J’ai pu avoir les marques Sctm et Mobil gaz mais pas Camgaz. J’espère pouvoir l’avoir aujourd’hui (Ndlr : jeudi) », confie le commerçant. Au marché Mvog-Ada, dans un autre dépôt de gaz, le responsable a pris la peine d’inscrire en gros caractères sur un tableau posté à l’entrée de son magasin « Pas de gaz Sctm ici ». Seules les marques Texaco et Glocal gaz sont disponibles.
Les vendeurs de gaz ne le cachent pas, il y a un problème. « Il y a actuellement une perturbation dans la distribution de gaz domestique. Cela a commencé il y a un mois et depuis quelques jours, la situation se complique davantage. Nous n’arrivons pas à satisfaire tous nos clients », explique Job Fokoua. Et ce commerçant croit savoir pourquoi : « A la Scdp (Société camerounaise de Dépôts pétroliers), on nous a fait comprendre qu’il n’y a pas assez de gaz. Le problème se poserait au niveau du bateau qui importe le gaz. Il arrive avec des retards, ce qui crée des dysfonctionnements », déclare-t-il.
Information confirmée au ministère du Commerce (Mincommerce). Sauf qu’ici, on affirme que la situation a été réglée. « Il y a presque deux mois, nous avons eu une légère perturbation dans la distribution du gaz, due à l’arrêt technique de la Sonara (Société nationale de raffinage) qui fournit une partie du gaz domestique, mais aussi au retard de quelques jours accusé par un de nos butaniers arrivé au même moment», confie Martin Charles Abessolo Monefong, chef de la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes au Mincommerce.
En effet, à la suite d’une réunion regroupant toutes les parties impliquées, des dispositions ont été prises pour assurer la disponibilité permanente du produit. « Le butanier a connu un retard, mais il est arrivé. Il n’y a pas eu rupture dans la distribution. A l’heure qu’il est, les rotations se font régulièrement», ajoute le chef de Brigade. Et de préciser : « Les consommateurs doivent attendre la bonne information car chaque fausse alerte perturbe les données en termes de distribution ». Nul besoin donc, pour les consommateurs, de constituer des stocks de réserve. « Le gaz, il y en aura pour tout le monde, pendant toute la période des fêtes de fin d’année. Nous avons reçu des instructions fermes pour maintenir le niveau des prix et éviter toute spéculation », conclut M. Abessolo Monefong.
