Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

La Centrafrique en danger

Tous les indicateurs semblent au rouge dans ce pays d’Afrique centrale.

 «Nous comptons d’ici la fin de l’année, avec nos propres moyens, ramener la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain». Ainsi s’exprimait le président centrafricain de la transition, Michel Djotodia, lors d’une visite au Congo au début de ce mois. L’ex-chef de la rébellion Séléka qui constitue aujourd’hui le principal problème de son pays, n’a pas caché son optimisme. Il a dit attendre de la communauté internationale « des moyens financiers et matériels » pour «rétablir la paix ».

Seulement, les récents cris d’alarme, notamment celui des Etats-Unis attirant l’attention sur le risque génocidaire, tranchent avec l’optimisme de Michel Djotodia. Le pays peine toujours à rétablir l’ordre dans la capitale Bangui et dans l’arrière-pays, malgré le déploiement d’une force panafricaine de plus de 2000 hommes. C’est que la tâche est immense. Les médias parlent d’environ 15 000 ex-combattants de la Séléka, armés et en vadrouille dans le pays, et réticents à toute reddition. Si au début de la crise, le mouvement de l’actuel homme fort du pays comprenait quelques milliers d’hommes, le chiffre a quadruplé au gré de l’entrée en guerre de combattants étrangers notamment. Et ce, d’autant plus que la RCA est limitrophe  de régions et pays en proie à des troubles comme le Soudan du Sud, le Soudan, le Darfour ou même l’est de la RDC. Et face à ces combattants rebelles, à peine 200 à 400 hommes envoyés dans chacune des sept régions du pays, le mois dernier, pour rétablir l’ordre. Mais le banditisme et la criminalité continuent de sévir. Des groupes d’autodéfense locaux ont même vu le jour pour y faire face, en provoquant des affrontements entre communautés musulmane et chrétienne. 

Sur le plan humanitaire, 64 000 Centrafricains ont dû se réfugier dans les pays voisins, tandis que l’on évalue à 400.000 le nombre de déplacés internes sur fond de risque de famine. Sur le plan économique, malgré des soutiens du Congo voisin, la relance reste un rêve. Les infrastructures publiques ont été détruites ou pillés, les recettes budgétaires sont quasiment nulles et les fonctionnaires réfugiés dans la capitale. La transition politique qui a commencé le 18 août dernier et doit s’achever dans 18 mois pourrait même subir les contrecoups de cette situation si rien n’est fait. L’insécurité freine la mise en œuvre de l’accord de Libreville et des décisions prises au sommet de N’djamena. Et Michel Djotodia a d’ores et déjà prévenu : le délai ne sera tenu que « si les conditions sont réunies sur le terrain, pour l’organisation des élections libres et transparentes ».

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière