Il a été inauguré jeudi dernier par le ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa. Dans la région du Nord,  on la sait dynamique et créative. Malheureusement, elle est aussi fragile et souvent désorganisée. Ce qui l’expose à une paupérisation qui ne reflète paradoxalement pas le potentiel du secteur. La population des artisans du Nord, comprise entre 500 et 1000 selon les recensements de la délégation régionale du Minpmeesa, pourrait pourtant désormais tirer meilleur profit de ses atouts. Ce, à la faveur du nouvel outil mis à sa disposition par le gouvernement : un village artisanal, qui a été officiellement inauguré jeudi dernier par le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa. En même temps que son Comité de gestion, présidé par le gouverneur de la région du Nord Otto Wilson Joseph, et son coordonnateur, Douvaouissa Aissa Hamadi, étaient installés.

Le village artisanal de Garoua, dont certaines missions ont été rappelées par le Minpmeesa, aura plusieurs fonctions. En plus de comporter une structure administrative pour chapeauter l’encadrement des artisans, il dispose de structures opérationnelles pour la production des œuvres, leur exposition-vente, mais aussi la formation. « Cet outil doit produire des richesses et de l’emploi », a ainsi lancé Laurent Serge Etoundi Ngoa, à l’endroit notamment du Comité de gestion. Et, a promis le ministre, au-delà de l’infrastructure, le gouvernement va pourvoir le village artisanal en équipements et moyens (techniques et financiers) pour permettre aux produits artisanaux du Nord    d’être valorisés et commercialisés y compris hors de la région et du pays.

Bâti en deux niveaux sur 1500 m² de superficie, le village artisanal de Garoua comprend 14 stands d’exposition, deux bureaux, un atelier d’exposition, une boutique d’exposition temporaire et une autre d’exposition permanente, un restaurant, un atelier de formation, une mosquée, deux magasins, trois blocs-toilettes, une salle de conseil et une salle de réunion, une bibliothèque, une salle d’archives, des bureaux et une galerie. L’ensemble de l’ouvrage a coûté 330 millions de F. C’est le deuxième du genre, après celui d’Ebolowa, à être opérationnel, tandis que ceux de Bamenda, Douala, Limbé, Bertoua ou encore Maroua, sont en voie d’achèvement.