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Dossier de la Rédaction

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Drogue, racket, viol… à l'école

Les élèves s’adonnent à toutes sortes de pratiques malsaines au sein de leurs établissements.

Un réalisateur en panne d’inspiration pourrait tourner un thriller de mauvais goût en s’inspirant de la vie dans les établissements scolaires des différentes régions du pays. Là, tous les acteurs sont réunis. Il y a les dealers de came, les gourous, les racketteurs, les lesbiennes toxicomanes, les violeurs, les élèves candides et bien sûr, la police. Le plateau de tournage ne serait autre que la cour arrière de quelques établissements, repère des protagonistes, dissimulé entre quelques herbes hautes. Le public assisterait alors, comme c’est arrivé en 2010, au viol de deux élèves au lycée de Mballa II à Yaoundé. Une jeune fille de 6ème et une autre de Terminale, sexuellement agressées sous la menace d’un couteau, après les cours. Le scénario ne s’arrête pas là. Il décrirait également le racket des élèves du premier cycle, contraints de céder argent, téléphones portables, baskets, vêtements à leurs bourreaux. Ces tortionnaires qui seraient en fait des riverains de l’établissement connus comme des consommateurs de stupéfiants.

D’ailleurs, plusieurs lycées sont devenus des foyers de consommation de drogues par les élèves. Qu’importe la renommée de l’établissement. Le 25 octobre 2011, cinq élèves du lycée Joss à Douala ont été appréhendés dans l’enceinte de l’établissement en possession de drogues. Des surveillants les ont surpris derrière le bâtiment des classes de Terminale fumant du « gué » ou chanvre indien et ont récupéré une bouteille en plastique contenant du vin rouge, mixé à cette drogue. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Bonanjo s’étaient emparés des élèves. Quelques jours après, un élève de 4e au lycée de Maroua, principal dealer de l’établissement, a été interpellé avec un cartable rempli de drogues diverses. Comme lui, un élève de classe de 3e au lycée bilingue de Yaoundé a été gardé à vue dans la même période au commissariat de Nkolmesseng pour trafic de drogue. Aussi, deux élèves du lycée technique de Yaoundé ont été radiées de l’établissement en décembre 2011. Les deux dealeuses, adeptes du lesbianisme essayaient d’enrôler leurs camarades.

Cette recrudescence de la consommation de drogue a amené le psychologue clinicien spécialiste en psychotraumatologie, Théodore Kommegne, à publier une étude sur le sujet. Il en ressort que le grand foyer de consommation des stupéfiants des élèves de Douala est situé derrière le lycée bilingue de Deido où les élèves se retrouvent entre 11 et 13h pour se « shooter ». Sur un échantillon de 1200 élèves des classes de 3e en Terminale, le rapport de 2008 indique que près de 30% des élèves de Douala sont des fumeurs et plus de 5% d’entre eux ont déjà consommé des drogues comme l’héroïne, la cocaïne, le cannabis, le chanvre indien, le banga, le tramadol...

   


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