Ngaoundéré (Vina)-Vague d’installations sur fond de réprimandes dans la Vina. Le préfet Justin Mvondo, en installant les 20 et 22 novembre dernier, les nouveaux exécutifs communaux de Ngaoundéré 2^e et 3^e,

n’a pas manqué de faire quelques rappels. La particularité de ces évènements très courus est qu’ils sont, sur instruction de la tutelle, précédés par un conseil budgétaire. Le préfet a donc saisi cette opportunité pour remonter les bretelles aux nouveaux magistrats municipaux. Pour Justin Mvondo, leur  mandat (2013-2018) devra être débarrassé des incongruités observées par le passé.

Lors de la dernière mandature, déplore le préfet de la Vina, la commune de Ngaoundéré 3^e a contracté une dette colossale de 101.000.000 Fcfa. Ce crédit n’est pas remboursé à ce jour. De plus, les employés de ladite commune accusent cinq (05) mois d’arriérés de salaire. Une situation qui, de l’avis du préfet, a contribué à installer le chaos au sein de la mairie de Ngaoundéré 3^e. « Il n’est pas normal qu’une mairie qui se dit proche du pouvoir ne prêche pas par l’exemple. Le nouvel exécutif communal devra rectifier le tir dès cette année », a instruit le préfet. Particulièrement à Aboubakar Bakari, maire de Ngaoundéré 3è, il a demandé de « servir » et non de se servir.  

Alors que l’assistance croyait les choses rentrées dans l’ordre, un conseiller municipal du Rdpc a pris la parole pour dénoncer les méthodes du maire Mohaman Toukour, maire de Ngaoundéré 2^e. Selon ce dernier, « toutes les commissions communales sont dirigés par les conseillers de l’Undp. La loi l’interdit », a-t-il laissé entendre. « Faux ! », a aussitôt réagi Mohaman Toukour. Après moult disputes et envolées verbales, le préfet a déclaré la revendication « non fondée ». Il a ensuite recommandé aux conseillers municipaux de tourner la page des dernières élections. En rappel à Ngaoundéré 2è, le parti de Bello Bouba compte 24 conseillers, le Rdpc s’en est tiré avec six conseillers municipaux et le Sdf n’a qu’un seul conseiller.