Cette année, la saison des prix littéraires a souri à Léonora Miano. Le 6 novembre dernier, l’écrivaine camerounaise recevait le Femina 2013, quelques jours après avoir obtenu le Grand Prix du roman métis le 28 octobre dernier. Deux distinctions, pour un roman : « La saison de l'ombre », paru aux Editions Grasset. Léonora Miano, née à Douala en 1973, vit en France, mais ses romans reflètent l’attachement de l’écrivaine à « son » Afrique. L’interrogation sur la place du continent dans l’évolution d’un monde en perpétuelle mutation rejaillit dans la plupart de ses œuvres.
« La saison de l’ombre » n’échappe pas à la règle. Dans ce livre, véritable appât à prix, elle se glisse dans l'esprit, le cœur et le rythme d’une tribu africaine au début de la traite négrière. A l’heure où des débats mitigés sur les minorités en France anime l’actualité autour du parlement avec l’affaire Taubira, Léonora Miano, elle, ne tait pas ses opinions, lorsqu’elle prend la parole dans les médias français. L’auteur de « L’intérieur de la nuit » ou encore de « Tels des astres éteints » est une habituée des récompenses. Entre autres le Goncourt pour les lycéens reçu en 2006 pour « Contours du jour qui vient », et le Grand Prix littéraire d’Afrique noire (2011), avec « Blues pour l’Afrique » et « Ces âmes chagrines ». Malgré son agenda que l’on imagine très chargé, Léonora Miano a pris le temps de se confier en quelques mots à CT.