Un groupe d’artistes conteste la nationalité camerounaise de Ndedi Eyango, et réclame le départ du président de la CPMC.
Il n’aura eu que trois semaines de répit après sa récente élection comme PCA de la Société civile de l’art musical (Socam). Ndedi Eyango, plus précisément sa nationalité, a fait l’objet d’une manifestation lundi au siège de la Socam à Yaoundé. Des artistes, une vingtaine, parmi lesquels Djene Djento, Abanda Kiss Kiss, Njohreur, Henri Njoh Njoh, selon des sources proches de la structure, ont manifesté pour exprimer leur doute sur la nationalité camerounaise du PCA. Il serait Américain selon ses détracteurs, qui réclament la nullité de son élection comme président du Conseil d’administration.
Le ministre des Arts et de la Culture, Ama Tutu Muna, a fait le déplacement lundi du côté du siège de la Socam, accompagnée de Irène-Mélanie Gwenang, chef de la Division des affaires juridiques de son ministère, afin de clarifier cette inquiétude, pourtant déjà soulevée lors des élections du 2 novembre dernier au palais des Congrès. Irène-Mélanie Gwenang a confirmé que le comité électoral chargé des élections de la structure, présidé par Jean Calvin Aba’a Oyono, a reçu la carte nationale d’identité camerounaise signée des autorités compétentes, ainsi qu’un certificat de nationalité et un extrait du casier judiciaire de Ndedi Eyango. D’après elle, le comité électoral a également reçu une copie d’une page d’un passeport américain supposé être celui de Ndedi Eyango. Le même document a été transmis au Minac par une association de musiciens voulant prouver la double nationalité du PCA. Le Minac a saisi l’ambassade des Etats-Unis pour confirmation de l’authenticité de ce document. La réponse de l’ambassade américaine est toujours attendue.
Les artistes venaient également pour parler d’une prétendue somme de 40 millions F, qui aurait été débloquée dans le compte de dépôt spécial par le président de la Commission permanente de médiation et de contrôle des sociétés civiles de droits d’auteur (CPMC), Jean Calvin Aba’a Oyono, et remise au PCA pour le paiement des arriérés de salaire des personnels de la Socam. Mécontents, ces artistes manifestants ont donc réclamé le débarquement à la fois de Jean Calvin Aba’a Oyono et de Ndedi Eyango. Le Minac a exigé de leur part un historique du compte et une preuve du fameux décaissement, « sans laquelle je ne peux agir », a-t-elle déclaré. Ama Tutu Muna a demandé que l’atmosphère revienne au calme. Que ce soit les artistes, les personnels de la Socam ou de la CPMC, chacun est appelé à se concentrer sur son travail. Un Conseil d’administration de la structure annoncé mardi devrait remettre cette actualité sur la table.
