La thèse de Félicité Owona Mfegue Kourra, défendue le 14 octobre devant un jury présidé par l’ancien président de la Cour internationale de justice (Cij) à l’université de Paris X, est une « contribution à l’étude de l’exécution des décisions
en matière territoriale », à la suite de l’arrêt de la Cij du 10 octobre 2002 relatif au différend frontalier qui a opposé le Cameroun au Nigeria, notamment dans le cadre de la presqu’île de Bakassi. Cette thèse dirigée par Alain Pellet, ex-président de la Commission de droit international, a été admise par les maîtres en la matière, deux mois jour pour jour après le retour définitif de la souveraineté camerounaise sur les terres querellées. Une coïncidence qui peut laisser croire que dans cette affaire, tout allait de soi. A moins de se pencher, comme l’auteur, assistante à l’université de Yaoundé II, sur les ressorts d’une issue heureuse, conséquence d’un investissement judicieux du plaignant qui a contribué, ainsi, à créer le droit, entre autres.