Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le mauvais exemple qui vient d’ « en haut »

Parents et environnement familial parfois à l’origine des comportements violents des enfants.

Quatre exclusions en cinq années scolaires. Chaque fois, pour le même motif : bagarre ou insultes violentes envers camarades, enseignants et même des membres du staff administratif. Autant dire que même pour l’internat de Mimetala qui l’a eu comme pensionnaire quelques mois, Christiane S., 16 ans est un « cas difficile ». Mais pour sa tante Anne-Laure E., elle-même enseignante, « son comportement-là, c’est dans le sang ». En effet, Christiane S. appartient à une famille de propriétaires terriens, à la sortie de Yaoundé. Du fait de multiples conflits fonciers entre ses propres parents, ses tantes, oncles et cousins, elle a grandi dans un milieu où engueulades, bagarres et sorties de machettes étaient quasi-quotidiens. Et si pour certains, à l’instar de sa tante Anne-Laure E, l’enfant a ainsi « hérité » de cette propension à la violence, elle résulte, en réalité, de l’influence de cet environnement familial.

Les spécialistes de l’éducation s’accordent, en effet, à définir le cadre familial comme le premier moule comportemental de l’enfant. Les premiers mots qu’il répète et les premiers gestes qu’il fait, ne sont que la répétition de ce qu’il aura préalablement entendu et vu autour de lui. Si ces premiers mots sont des « mouf », « salaud » et autres « idiot », ils deviennent les premiers marqueurs verbaux de l’enfant. Et quand sa scolarisation commence, il ne fait que les transposer dans cet autre environnement où, en fonction de ses fréquentations, ils peuvent être amplifiés. « Il est toujours important que les parents montrent aux enfants, surtout quand ils sont en bas-âge, que la violence n’est pas la meilleure réponse aux conflits. Sinon il grandit avec cette idée et ça devient plus difficile à rectifier. Or, dans certains foyers, les parents vont même jusqu’à encourager les attitudes violentes chez leur progéniture en donnant des consignes du genre : « si quelqu’un te dérange à l’école ne le laisse pas ! », analyse Mme Ngouinche, conseiller d’orientation à Ngaoundéré. Comme quoi, le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière