Un séminaire ouvert mercredi à Yaoundé par l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication pour barrer la route au phénomène.
C’est un appel à la vigilance que l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) a lancé mercredi à Yaoundé, à l’endroit de tous les utilisateurs des TIC du Cameroun. Ces outils sont certes incontournables, mais à côté de leur volet utilitaire, ils sont aussi dangereux, parce que favorisant la cybercriminalité : action consistant à utiliser les systèmes et les réseaux informatiques comme un outil, une cible ou un lien pour réaliser des activités criminelles. Et dans nos cités aujourd’hui, à défaut d’avoir été escroqué par un individu qu’on pensait connaître, l’on a entendu parler d’arnaque via Internet. Sans oublier les vols d’identité en ligne, l’atteinte à la vie privée ou le cyberterrorisme.
Le mal semble profond et les victimes nombreuses dans les grandes métropoles. Et d’après Lazare Kaptue, inspecteur général chargé des questions techniques au ministère des Postes et Télécommunication, représentant le ministre Jean pierre Biyiti bi Essam, la lutte contre la cybercriminalité ne peut être efficace que moyennant la mobilisation de toutes les parties prenantes. Notamment la communauté scientifique, la société civile, les entreprises et les utilisateurs. D’où l’organisation d’une campagne nationale de sensibilisation de toutes les couches sociales sur la cybersécurité par l’ANTIC. Le séminaire de Yaoundé est le premier sur les dix devant se tenir sur le triangle national. Il vise d’après le directeur général de l’ANTIC, Dr Ebot Ebot Enaw à imprégner les populations des dispositions sécuritaires à adopter dans le cadre des communications électroniques. L’une d’elle a fait savoir un responsable de l’Agence est l’obtention d’un certificat électronique assurant entre autres avantages, la confidentialité des données. Ce procédé et bien d’autres permettant d’éviter les pièges des cybercriminels seront ainsi appris aux participants. Le séminaire –qui s’achève demain -, servira également de cadre à l’audit des réseaux existants. Après Yaoundé, les mêmes assises seront organisées à Douala dans le Littoral, en attendant le tour des autres régions.
