Le créateur français, de renommée internationale, était de passage au Cameroun.
Il a cette façon de s’avancer, le pas cadencé, le regard lumineux, le sourire en coin. Sa crinière soignée flirte avec le souffle des ventilateurs de ses défilés. Après chaque présentation de ses modèles, Stéphane Rolland, créateur de haute couture, dévale les podiums sous les acclamations d’un public truffé de professionnels de la mode. Le créateur français était l’invité d’Anna Ngann Yonn au tout récent K-Walk 2013 où il a animé une conférence sur la mode et a présenté quelques-uns de ses modèles dans une collection-capsule. A 47 ans, Stéphane Rolland est l’exemple typique du self-made man. Connu pour ses robes de soirée rouges vif, blanches ou noires, le créateur de mode rehausse la garde-robe des artistes comme Beyonce, Rihanna, Lady Gaga et plus aristocratiquement, de la reine Rania de Jordanie. Il rend le classique audacieux et l’excentrique sobre. Il use volontiers de corail, de plumes d’autruche, de bâtonnets de silicone, de cristal blanc qu’il associe à la mousseline ou au jersey.
La coupe d’une veste, l’arrondi d’une épaule, le drapé d’une robe… rien ne lui échappe quand il s’agit de valoriser la féminité d’une femme. Chaque détail compte, au millimètre près. « La moindre virgule est importante », précise-t-il. Ce qui motive Stéphane Rolland, en tant que créateur, c’est de : « comprendre les femmes. Les faire rêver, flatter leurs courbes et non étouffer leur personnalité. Il faut avoir les bonnes mains pour le faire et arriver à la perfection. » Une perfection qu’il affirme être simplicité et sobriété. S’il a aujourd’hui un talent affirmé, c’est parce qu’il a gravi des échelons pour en arriver là. La haute couture lui ouvre ses portes à 30 ans quand il entre chez Jean-Louis Scherrer. Il devient alors le plus jeune couturier français sur l’Avenue Montaigne. Dix ans plus tard, il définit ses règles d’un nouvel univers du luxe en créant sa propre maison de haute couture à Paris. En 2008, il entre dans le cercle sélect des douze maisons de « Haute couture ».
Apres des études aux Ecoles de la Chambre syndicale de la couture parisienne, le créateur tape dans l’œil de Balenciaga, le propriétaire de la maison éponyme de prêt-à-porter hommes. Il signe un contrat et à 20 ans, il devient le plus jeune directeur artistique de France. Il y reste quatre ans avant de créer sa propre société avec laquelle il crée des uniformes pour plus de 170 compagnies aériennes. Lors de sa visite au Cameroun, Stéphane Rolland a noté que : « la femme camerounaise est une séductrice », raison pour laquelle il a encouragé les stylistes locaux à faire preuve de créativité.
