Les acteurs de l’espace francophone ont échangé sur le sujet pendant deux jours à Yaoundé

Développer le partenariat public-privé, mettre en place des financements novateurs pour les Petites et moyennes entreprises et industries (Pme-Pmi) qui sont dans les couloirs de la Cemac, l’Uemoa et l’Asean, encourager la mise en place des financements spécialisés dans les pays afin de résoudre les problèmes spécifiques des Pme-Pmi. Ce sont là, entres autres recommandations formulées au terme de l’atelier sur la problématique du financement du commerce international entre Pme de l’espace francophone de la Cemac, de l’Uemoa et de l’Asean qui s’est achevé mercredi dernier à Yaoundé. par  Mathieu Mandeng, président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam). C’était mercredi dernier à Yaoundé lors de la clôture. A cette occasion présidée par le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Laurent Serge Etoundi Ngoa, le président l’Apeccam a rappelé le rôle de premier plan que jouent les Pme dans la croissance économique notamment la création d’emplois et la cohésion sociale. Elles représentent 85 à 95 % des entreprises, 40 à 50 % d’entre-elles sont pourvoyeuses d’emplois dans de nombreux pays quel que soit leur niveau de développement.

Pourtant, selon Torek Fahadi, conseiller principal au Centre du commerce international (CCI), la participation des Pme africaines dans le commerce mondial est très faible. Cela s’explique par le fait que le continent exporte seulement certains produits bruts à l’instar du cacao, du café et des minerais. Pour lui, il est impératif d’accroître les échanges commerciaux de ce secteur, susceptible à terme de créer des emplois. Cette rencontre des acteurs du secteur bancaire, des Pme et des hommes d’affaires de l’espace francophone de la Cemac, l’Uemoa et de l’Asean a  pour objectif de développer des réseaux d’affaires entre les entreprises, notamment entre les Pme d’Afrique et celles d’Asie. A cette occasion, Torek Farhadi rassure : « Il y a des services à exploiter. Il s’agit de voir comment les Pme africaines peuvent exporter les biens et services répondant aux normes internationales à des destinations lointaines qui sont devenues des destinations proches, grâce à Internet. Et de voir aussi comment attirer les investisseurs en Afrique ». Dans cette perspective, le CCI, organe de l’Organisation mondiale du commerce (Omc)  en partenariat avec l’Apeccam, fait des efforts pour qu’en Afrique, les Pme participent au commerce international à travers la mise en place d’une plateforme tripartite capable d’alimenter les échanges commerciaux dans les différentes sous-régions. Ceci passerait par l’intégration sous-régionale et des transactions commerciales Nord-Sud et Sud-Sud qui prennent de l’ampleur grâce aux avancées dans les services de transport et de logistique. « On peut adresser des marchés vers l’Asie du Sud-est qui sont des marchés à forte croissance en termes de population puisque cette population a besoin des biens et services en provenance de l’Afrique », a expliqué le conseil principal du CCI.