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Dossier de la Rédaction

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Un signal fort au Mali !

 Ainsi donc, l'ex-capitaine Amadou Haya Sanogo est tombé. L’épilogue a surpris, tant Sanogo, bombardé entre-temps en août dernier général d’armée, faisant de lui le plus haut gradé du pays, semblait intouchable. De source diplomatique, l’arrestation et l’inculpation par la justice malienne de l’'officier, ancien chef des putschistes qui ont renversé le président Amadou Toumani Touré en mars 2012, constituent à n’en point douter une « excellente nouvelle et le premier signe que l’impunité n’existe plus au Mali ». Qu’on ne se trompe pas, l’équation Sanogo était un véritable casse-tête pour les nouveaux dirigeants. Certainement dans l’entourage du président Ibrahim Boubacar Keïta on peut enfin souffler, car cette arrestation donnera un peu d'air au pouvoir au moment où il «traverse une période difficile». La communauté internationale s’interrogeait sur la tranquillité dont bénéficiait le général, sur ses refus de répondre aux convocations des magistrats, ressuscitant les rumeurs, toujours niées, de collusion entre l'ex-junte et le président Keïta.

Or, manifestement, dans le plus grand secret, il se tramait un plan d’encerclement et de neutralisation définitive du soldat Sanogo qui à la faveur du putsch de mars 2012 pouvait compter sur des soutiens déterminants dans les rangs des troupes. L’épisode théâtral de sa propulsion de capitaine comme général d’armée ne pouvait que contribuer à l’isoler de sa base originelle, naturellement frustrée de n’avoir pas bénéficié de cette aventure à laquelle elle a pris une part active. Tout à fait en douceur, c’est ainsi qu’avant-hier matin, l'ex-putschiste, qui a perdu son influence dans l'armée, a été interpellé de force chez lui par des gendarmes, appuyés par les forces spéciales maliennes. Singulier destin que celui de ce capitaine de rang qui voyait en lui un grand destin et finit général d’une armée en déliquescence que la France et l’Union africaine se chargent actuellement de former et de remotiver. Les multiples exactions  lui valent aujourd’hui d’être rattrapé par la justice de son pays.  Sa neutralisation constitue en réalité une avancée majeure pour rompre le cycle de violence, de la peur et de l’impunité.


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