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Dossier de la Rédaction

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Lucas Abaga Nchama: « Nous sommes dans un contexte de crise »

Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale à l'issue de l'audience à lui accordée vendredi par le président Paul Biya.

Quel était le contenu des échanges que vous venez d’avoir avec le président de la République ?

Le président de la République, Son Excellence Paul Biya est mon patron. Mon devoir est de venir lui rendre compte à chaque fois qu’il le juge utile, de l’évolution de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui.

La Banque se porte bien. Le président nous a félicités. Et c’est une occasion pour le gouverneur que je suis, de profiter des conseils, car le président Paul Biya a beaucoup d’expérience. J’en ai reçu beaucoup aujourd’hui, notamment pour la rigueur et l’abnégation dans la gestion de la chose publique, notamment l’instrument que nous gérons à la Banque centrale à savoir notre monnaie, le Franc CFA.  

Parlant justement des économies de la sous-région, est-ce que le taux de croissance actuel au niveau de la zone Cemac est à même d’impulser le développement ?

Nous sommes dans un contexte international de crise. Malgré la reprise qui est d’ailleurs timide dans les pays avancés, la croissance est au ralenti dans les pays émergents, et même la zone Euro qui n’arrive pas à s’en sortir. Au niveau de la Cemac, nous ressentons ces effets, car comme vous le savez, nous avons revu à la baisse le taux de croissance du Pib pour l’année 2013.

Il sera de l’ordre de 3% par rapport à 5% en 2012. Dans tous les cas, les niveaux des taux de croissance du Pib dans la zone qui se situent entre 4 et 5% en moyenne depuis les cinq dernières années, n’est pas du tout suffisant pour atteindre nos objectifs d’émergence. C’est pourquoi la Banque centrale dans ses prérogatives, a pris des mesures historiques.

Récemment, au cours  de notre Comité de politique monétaire, pour appuyer l’économie, nous acceptons désormais tous les titres publics émis par les Etats au refinancement, que ce soit par adjudication ou par syndication. C’est une mesure qui va donner une bouffée d’oxygène, augmente la capacité d’endettement des Etats pour mener à bien certains chantiers comme les Grandes Réalisations au Cameroun.

Nous attendons d’ailleurs en réfléchissant, que d’autres mesures, du type non conventionnelles, à l’instar des autres banques centrales dans le monde, soient prises à l’avenir pour essayer de doper la croissance dans notre sous-région. Avec un taux de croissance de 4, voire 5%, nous ne pouvons pas aspirer à devenir des économies émergentes à l‘horizon que nous nous sommes fixé.

Voilà l’information que j’ai donnée au chef de l’Etat qui d’ailleurs, suit parfaitement tout ce qui se passe au niveau économique et particulièrement à la Banque centrale. J’ai été content de cela parce que tout ce que j’ai dit, il le savait déjà.


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