Sujet évoqué lors d’un échange entre la presse et un constructeur mercredi près de Marseille.
« Par le passé, les constructeurs avaient opté pour des carrosseries extrêmement solides, se disant que c’était la meilleure protection contre les accidents. En cas de choc, la voiture résistait, mais l’énergie était finalement absorbée par les passagers. » Matthieu Galipeau, responsable produit chez Renault, explique qu’aujourd’hui, les ingénieurs tiennent mieux compte des lois de la physique, et cela chez pratiquement tous les grands constructeurs du monde. Lors un échange avec CT, en marge d’une conférence de presse organisée autour des essais du nouveau Renault Duster, au pied de la cité médiévale des Baux-de-Provence (à 85km au nord-est de Marseille), l’homme a présenté les avancées en matière de sécurité dans la construction automobile.
« Dans le modèle que nous lançons, il est prévu, en cas de choc, la plus grande déformation possible autour de la cellule habitable », explique Matthieu Galipeau. Du coup, l’énergie cinétique générée par l’accident est absorbée, autant que possible, par la carrosserie, les organes disposés sous le capot de la voiture, etc. « pour préserver le corps des occupants ». A côté, de nouveaux types d’airbags sont élaborés, latéraux et pour passagers. Ces dispositifs entrent dans le cadre de la sécurité dite passive. En perspective ici, un constructeur norvégien annonce des airbags pour genoux, un airbag dans le pare-brise – pour protéger le piéton éventuellement percuté – et un autre dans le brin de la ceinture de sécurité.
Côté sécurité active, les fabricants d’automobiles avancent quelques cartes, s’appuyant essentiellement sur les progrès de l’électronique. M. Galipeau, au sujet de la marque qu’il promeut, parle de régulateur-limiteur de vitesse (une agence de voyages utilise déjà ce système sur l’axe Douala-Yaoundé), d’alerte de franchissement de ligne, et d’aide au freinage d’urgence (système Afu, en plus de l’Abs, déjà intégré). Un soin apporté à la suspension ainsi qu’aux pneumatiques complètent la gamme du véhicule testé mercredi dernier sur un parcours spécial.
Dans certaines berlines de luxe, allemandes notamment, un système de vision nocturne – une caméra infrarouge qui relève les signatures thermiques – a été installé. Le conducteur sait si l’obstacle qu’il ne distingue pas encore bien sur la route est un être vivant (homme, animal) ou pas. Autre système, le régulateur de vitesse intelligent. En dépit de la programmation, il est capable de réduire l’allure de l’automobile, voire de l’arrêter complètement, en fonction des exigences de l’instant.
