Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural les a récemment dévoilés à Yaoundé.
« Il faut trouver une nouveau cadre de vie pour les coopératives agricoles au Cameroun… » C’est, en filigrane, en ces termes qu’il faut comprendre la récente sortie du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Essimi Menye, qui présidait la deuxième Assemblée générale ordinaire de la Plateforme nationale des organisations professionnelles agro sylvo pastorales du Cameroun (Planopac), dévoilait ainsi un plan d’action en germination au sein de son département ministériel.
Au vu des enjeux tels que mis en lumière au cours des deux jours d’assises qui ont eu lieu au Palais des congrès de Yaoundé, le bien fondé et surtout l’urgence de cette initiative est toute justifiée. Il est question, selon le Minader, de booster de manière significative les performances du secteur primaire, qui reste l’épine dorsale de l’économie camerounaise. A ce sujet, Essimi Menye a révélé que : « le gouvernement envisage de porter le rythme annuel de l'expansion de l'activité économique de 2,9% sur la période 2006-2010 à environ 5,5% en moyenne annuelle sur la période 2010-2020 et à une croissance à deux chiffres ultérieurement. Les autorités comptent pour cela, booster le secteur rural en portant la croissance du secteur primaire bien au-delà des 5%, au regard de ses potentialités. » Noble ambition, qui s’arrime à celle de mener l’agriculture camerounaise vers une activité de seconde génération. Pour cela, il y a un certain nombre de boucliers à lever.
Au nombre de ceux-ci, comme en a convenu le président du Planopac, Ndedi Bau Akama-Makia, il sera question de renforcer les capacités financières, techniques et managériales des près de 10 000 organisations paysannes et 146 980 producteurs que fédère son association à travers les dix régions du pays. Quelques résultats probants sont déjà visibles, comme ceux obtenus par l’association Konafcoop basée à Konye dans le Sud-Ouest, dont le cacao et le café sont effectivement certifiés… Sous l’encadrement du Minader, et avec l’appui de la coopération française, de la Fao et de divers projets et organisations comme le Paca, l’Acefa, etc., il est question de généraliser ce genre de performances, susceptibles de relever la production sylvicole, agricole et pastorale au Cameroun.
