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Dossier de la Rédaction

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Kamdem Jérôme est mort

Une hypoglycémie a emporté le patriarche de Mvog-Ada jeudi dernier à l’hôpital de la CNPS.

 Eldorado de Mvog-Ada a repris vie dimanche après-midi. Depuis le décès du maître des lieux, jeudi dernier autour de 22h, c’était le calme. Le lieu mythique de Yaoundé, le coin de discussions sportives, de rendez-vous pour le pot de l’amitié, le lieu de brassage interethnique portait le deuil. La vie y a repris puisqu’il faut que Jérôme Kamdem survive à lui-même.

Kamdem Jérôme ? Il comptait parmi les patriarches de la ville au moins pour deux raisons. Son Ong, Le Club des volontaires de Mvog-Ada a précédé Hysacam dans la gestion de l’hygiène et la salubrité. « A l’époque de la création de ce Club, Charles Etoundi Borromée, ancien ministre et ami du défunt, se souvient que Yaoundé connaissait des problèmes d’assainissement grave. Jérôme Kamdem payait de sa poche quelques convaincus pour l’aider à balayer la ville. Puis la Coopération française lui a acheté du matériel». Il ajoute : « Nous sommes les frères de Kamdem. Il ne nous a jamais présenté un parent de sa famille consanguine ». Plus tard le Club des volontaires de Mvog-Ada est déclaré d’utilité publique par le président de la République. Puis, il y a Eldorado fondé dans les années 80, devenu un des plus grands cabarets d’Afrique centrale. Une pépinière pour bien des artistes de renoms. Mbarga Soukouss et Atebass ne sont pas des moindres. « Dans les années 90, Eldorado était le temple de la nuit, The Place to be, selon le témoignage de Roge Owona, journaliste culturel.

L’annonce du décès de Jérôme Kamdem semble lui couper le souffle, mais il tient à saluer la mémoire d’un homme qui avait le cœur dans la main et qui a passé sa vie à s’occuper des autres, à apporter son aide pour des cas de maladie, de famine, de loyer ou scolarité non soldé, etc. A Mvog-Ada, les populations pleurent ce bon Samaritain. Mani Grégoire Olé, son camarade d’enfance sait que Dieu lui ouvrira son paradis. Emilienne Abomo, la soixantaine alerte, une autre riveraine, cite à l’infini les actions de cœur de Jérôme Kamdem. Charles Borromée Etoundi reconnaît que le défunt a fini par se faire de l’argent qu’il a redistribué. 

Selon le témoignage des enfants du disparu, Jérôme Kamdem est arrivé à Yaoundé à 21 ans, conduit par un de ses cousins qui l’a ensuite abandonné. « Il a dormi dans les vielles voitures, a fouillé dans les poubelles, a récupéré des objets qu’il revendait. Puis, il a ouvert un bar » racontent ses proches avant d’acheter l’actuel espace de Mvog-Ada. Il a même été guitariste et aurait joué avec Vincent Nguini, après avoir été peintre et menuisier.

Jérôme Kamdem était Mvog-Ada dans l’âme. Selon Charles Etoundi, il a contribué à la création de la mairie de Yaoundé V où il a d’ailleurs été adjoint au maire. Quant au club de football phare du quartier, le Tonnerre Kalara, Jérôme Kamdem a, par le passé tenu la bourse du club en sa qualité de trésorier général. Il laisse une famille éplorée qui dépasse le cadre de Mvog-Ada.


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