La  campagne électorale couplée à celle des législatives a été officiellement ouverte vendredi dernier sur la Grande île.

 Ils étaient 33 au premier tour le 25 octobre; mais il ne devra en rester qu’un seul au soir 20 décembre prochain. Hery Rajaonarimampianina et Jean Louis Robinson se sont lancés vendredi dernier dans la dernière bataille censée permettre le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar après quatre ans de crise. L’ouverture de la campagne électorale est intervenue dans un contexte marqué par le ralliement inattendu du parti Tiako Madagasikaka (Tim) au candidat pro-Andry Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina. « Le parti Tim souhaite un candidat d’ouverture, … disposant d’expérience et de compétence dans la gestion des affaires de l’Etat », indique un communiqué de ce parti fondé par Marc Ravalomanana, mais désormais dirigé par Raharinaivo Andrianatonadro considéré comme dissident par la presse malgache.

En face, le candidat pro-Ravalomanana, Jean Louis Robinson, a obtenu le soutien de l’ancien Premier ministre d’Andry Rajoelina, Albert Camille Vital, le candidat arrivé en cinquième position au premier tour. Jean Louis Robinson a même profité de la cérémonie de vendredi pour annoncer la naissance de la « Plate-forme Madagascar » composée également de  la dizaine de candidats et mouvances qui ont rallié son camp pour le second tour, dont la Mouvance Zafy. « On n’a plus besoin d’organiser le match du 20 décembre. Les forces ne sont pas égales», a-t-il en outre lancé à ses soutiens.

Plusieurs candidats malheureux du premier tour ont choisi de faire cavalier seul et de battre campagne pour les législatives également prévues le 20 décembre.

La veille jeudi, le Comité pour la réconciliation malgache a initié une réunion entre les deux candidats du second tour. Au cours de la rencontre, Élysée Razaka, ministre sous Marc Ravalomanana, qui  représentait Jean Louis Robinson, a rassuré de ce qu’Andry Rajoelina pourra rester au pays au cas où son candidat est élu et que Marc Ravalomanana revient au pays.

Le lancement de la campagne est intervenu une semaine tout juste après la publication des résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Jean Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina ont été déclarés vainqueurs avec respectivement 21,16% (949 987 voix) des suffrages et 15,89% (711 534 voix), selon les chiffres de la Cour électorale spéciale (Ces).