A travers actions et engagements, plusieurs pays du monde sont décidés à stopper le calvaire des Centrafricains.
Une mobilisation certes timide, mais ferme et rassurante, qui porte déjà des fruits. Les mesures annoncées ces derniers jours par la communauté internationale ont déjà entraîné une vague de départs d’ex-rebelles de la Séléka à Bangui. Ces derniers ont commencé à quitter la capitale pour se réfugier en brousse, ont signalé des médias centrafricains dimanche. Une réaction à l’arrivée imminente de 800 soldats français supplémentaires et à l’adoption prévue cette semaine au Conseil de sécurité de l’Onu, d’une résolution pour appuyer la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca).
Jusqu’à ces derniers jours, des attaques et autres violences, à l’encontre des populations notamment, se poursuivaient à Bangui comme dans le reste du pays, malgré la présence de 3 000 militaires étrangers dont 2500 soldats de l’Afrique centrale et plus de 400 militaires français. D’où la nécessité de renforcer la présence militaire internationale dans ce pays d’une superficie de plus de 622 000 Km² où la crise frise désormais, selon certaines sources, le génocide. Ainsi, le projet de résolution du Conseil prévoit un soutien de la Misca, voire sa transformation en force de maintien de la paix avec presqu’un doublement voire un triplement de ses 3 600 hommes. De même, selon des médias internationaux, le secrétaire général de l’Onu pourrait présenter d’ici le mois de mars son plan d’opération pour l’envoi de ces casques bleus en Centrafrique.
En attendant, la France qui prévoit de mobiliser en tout 1200 hommes pour six mois, a commencé jeudi dernier l’acheminement de nouveaux matériel et troupes qui entreront en action dans le pays dès l’adoption de la résolution de l’onu. Et samedi prochain, il est prévu à Paris un mini sommet sur les moyens à mettre en œuvre en vue de l'application de cette résolution.
A chapitre du financement, la mobilisation se poursuit également. Hier, la Grande Bretagne a promis 16 millions de dollar (environ 8 milliards de F) pour appuyer la montée en puissance de la Misca, s’ajoutant ainsi aux Etats-Unis qui ont déjà débloqué 40 millions de dollars (20 milliards de F), tout comme l'Union européenne (50 millions d'euros, environ 33 milliards de F) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac, 20 milliards de F). Une conférence des donateurs est d’ailleurs prévue en janvier pour mobiliser la communauté internationale.
