Garoua (Benoué)- Au terme d’une semaine d’action dense, quoique discrète, les activités liées à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida dans le Nord, se sont achevées le dimanche 1er décembre dernier, à Garoua. Sous la présidence du Secrétaire général des services du gouverneur, la cérémonie organisée à l’esplanade du Groupe technique régional (GTR) Nord a notamment permis de dresser le bilan de cette campagne 2013. Chiffres livrés par le Coordonnateur régional le Dr Djamilatou Leila, et dont on retiendra que la région du Nord compte actuellement 4688 personnes vivant avec le VIH sous traitement, sur 11.700 éligibles. Soit, un taux de couverture de 40%, des patients sous ARV. Les femmes (65%) et les jeunes (plus de 50%) sont les plus touchés, et le taux de prévalence générale de la région est de 2,4% selon la dernière Enquête de démographie et de santé, l’un des plus bas au niveau national.
Si dans leur globalité ces données ne sont pas catastrophiques, certaines réalités soulevées lors de cette campagne ont fortement interpellé les autorités. 4500 personnes ont en effet été consultées, et 3700 tests de dépistage pratiqués.770 d’entre eux se sont avérés positifs (20,4%), et 32 n’ont pas été retirés. Mais surtout, alors que la transmission mère-enfant est l’un des axes prioritaires de cette campagne, beaucoup de femmes enceintes dans le Nord, refusent encore le dépistage. Seules 41% d’entre elles y ont souscrit cette année.
C’est donc prioritairement en direction de ces réfractaires que Fidèle Tegni, le représentant du gouverneur du Nord, a adressé ses recommandations. Dénonçant les comportements irresponsables qui favorisent la progression de la pandémie, le SG des services du gouvernement en a appelé au sens individuel et collectif de la responsabilité, sans lequel les multiples efforts du gouvernement en matière de lutte contre le sida, ne porteront pas de fruit.
