Difficile d’ignorer l’actualité sportive du moment, tant les finales de coupes du Cameroun dans telle ou telle discipline meublent les week-ends depuis quelques semaines. Et on ne parle pas ici de football, de volley ball ou de basket ball. Mais de ces autres sports dont le public ne semble découvrir l’existence qu’au moment de disputer la finale de la Coupe du Cameroun. On pourrait même parler de spécialistes d’ouverture et clôture de saison avec parfois des formules couplées championnat-coupe en deux jours, quand on a le temps. Comme si une année de compétitions se résumait à cet évènement dont l’aboutissement est une poignée de mains avec le chef de l’Etat au soir de la finale de football. Même s’il n’est pas question de stigmatiser qui que ce soit, mais bien de présenter un bilan de la saison qui tire vers sa fin, on ne peut s’empêcher de regretter cet état de fait.
Surtout que cette étiquette de fédérations du dimanche, de nombreux présidents la réfutent. Certains la considèrent même comme une insulte. « C’est vraiment mesquin de réduire nos fédérations à la Coupe du Cameroun. Nous avons des manifestations que les médias ne couvrent jamais. Nous nous battons, sans moyens, pour organiser des tournois et offrir des terrains d’expression aux athlètes. Mais nous n’attirons l’attention qu’au moment des coupes », fulmine un président.
Soit, il existe un gros déficit de communication autour des fédérations. Moins attrayantes et moins unificatrices que le football, elles se déroulent souvent dans l’anonymat. C’est un fait indéniable pour ces sports qui se considèrent comme lésés. Autre raison évoquée, le manque de moyens. « Quand nous devons faire avec les moyens du bord, nous sommes parfois obligés d’annuler des compétitions pourtant prévues. Nous n’avons presque pas de soutien de la tutelle alors nous essayons de tenir le calendrier autant que nous pouvons », affirme un autre responsable de fédération. Parlons justement de ce fameux calendrier sportif qui est loin d’être clair pour tout le monde. Au cours de la plupart des finales de coupe organisées récemment, la plupart des présidents se félicitaient de ce que le calendrier, « malgré quelques soucis », a été respecté. Mais quand il s’agit de donner des précisions sur ce fameux calendrier, le ton se fait plus vague.
On sait que le ministre des Sports et de l’Education physique, en février 2013, avait suspendu près d’une vingtaine de fédérations pour non-fonctionnalité et inexistence des ligues régionales. Peut-être qu’il serait temps que le Minsep, en accord avec les principaux concernés, publie les calendriers en début de saison comme cela se fait en RDC par exemple. Et qu’on s’assure du suivi effectif des programmes pour des disciplines plus compétitives.
