Le premier forum étudiant-entreprise s’est ouvert mardi avec la participation de l’université de Lille.
Une chose est de penser un projet, une autre de le rendre intéressant. Les étudiants de la faculté des Sciences économiques et de Gestion (FSEG) de l’université de Yaoundé II ont réussi les deux. Ils ont su vendre leur concept au public venu des entreprises et des universités sœurs dont le participant de l’université de Lille en France. Jean Calvin Tchessidé, représentant des étudiants a expliqué que le forum vise à inculquer l’esprit d’entreprenariat aux étudiants, rapprocher dirigeants-entreprises-étudiants parce que leurs destins sont liés. Il est aussi mais surtout question de mettre la création au centre de la professionnalisation des enseignements. Comment ? Franck Tognini de l’université de Lille s’est étendu sur le sujet.
Ce dernier propose de développer en Afrique un nouveau concept qu’il appelle "l’intelligence économique", qui découle de la dématérialisation de l’économie et qui oppose des forces inégales dans la gestion de la nouvelle donne où "l’informationnalisation" est reine. Il faut donc adapter les enseignements et réconcilier l’intérêt purement académique et les enjeux productifs, a suggéré Henri Wamba, le doyen de la FSEG. Il faut davantage impliquer les jeunes dans ce qui est fait et dans ce qu’ils doivent devenir, renchérit de nouveau Franck Tognini qui affirme que la jeunesse africaine a des raisons d’envisager un avenir radieux.
Franck Tognini développe alors un argumentaire fondé sur le fait que c’est l’Europe qui a désormais besoin de l’Afrique. La relation s’est inversée, constate-t-il. Ce qui représente une opportunité car les 50 prochaines années se dessinent sur le continent noir. Autres arguments évoqués : 90% de dirigeants économiques en Europe sont inquiets de leur avenir. Par la même occasion, plusieurs entreprises occidentales misent sur les étrangers lors des recrutements parce que les nationaux dessinent leur avenir ailleurs. S’agissant des qualités professionnelles et humaines, les étudiants africains n’ont pas de complexe à développer, rassure le participant venu de Lille. Bref, tous les discours prononcés pour la circonstance les ont encouragés à croire en leurs potentiels et à oser. Seules de bonnes initiatives peuvent prouver leurs compétences et montrer que leur savoir-faire et leur savoir-être sont des potentiels devant les placer au centre du profit. Le forum qui s’est ouvert mardi s’achève jeudi au campus de Soa.
