Une réunion de la plate-forme de lutte contre le phénomène tenue mercredi à Douala.

Malgré les différentes opérations coup de poing menées ces derniers mois dans la ville (boutiques scellées et matériels saisis à la Casse de Bonakouanmoung, à Dubaï, etc.), le désordre urbain prend inexorablement de l’ampleur à Douala. Les membres de la plateforme de lutte contre le phénomène l’ont reconnu mercredi, au cours d’une de leur concertation. « Les activités de veille ont été mises en veilleuse. Le désordre urbain a repris même dans certaines zones acquises », confie Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud).

En outre, les motos-taxis recommencent à circuler à Deïdo, Ndogpassi est de nouveau envahi par les commerçants, l’occupation anarchique de la voie reprend au carrefour Ndokoti… « Pendant que nous perdions nos positions, le désordre gagnait d’autres zones. Il faut reprendre le travail », concède Fritz Ntonè Ntonè. Seule la visite de travail effectuée il y a peu dans la ville par le chef de l’Etat a permis aux autorités de la « nettoyer ».

« Certaines actions de veille se sont tues à cause des élections. Les exécutifs avaient pour priorité de revenir aux affaires et il fallait plus ou moins ménager ces personnes », tente de son côté d’expliquer Lengue Malapa, maire de Douala 1er. Par ailleurs pour l’élu, les mairies n’ont pas encore la pleine jouissance de certains marchés de proximité rétrocédés par la Cud, ce qui réduit leur action dans ces espaces marchands. De même, les mairies chargées de la veille des actions entreprises par la Cud réclament plus de moyens logistiques. Pour le sous-préfet de Douala 1er, Jean Marc Ekoa Mbarga, il faudrait des mesures fortes comme des gardes à vue administratives, pour les personnes qui reviennent dans les zones déjà assainies.

Du côté de Douala 3e, en plus de l’entrée Est de la ville et du carrefour Ndokoti à désengorger, on se plaint des inondations, phénomène amplifié notamment par les drains non curés. Un carrefour Ndokoti décidément au centre des attentions, car du côté de Douala 5e, on souhaite que la société brassicole y exerçant respecte les horaires de chargement et de déchargement de ses camions prescrits par les autorités, pour ne pas davantage entraver la circulation.

Concernant les constructions anarchiques, le préfet Naseri Paul Bea demande aux maires de prendre leurs responsabilités et d’arrêter les chantiers non conformes afin d’éviter des drames. Enfin, des actions ont été planifiées notamment pour déguerpir les gares routières clandestines, entre autres à Madagascar, Saint-Michel et Bepanda.