Sans bruit, on s’organise et on annonce pour le début de l’année prochaine, les premiers résultats.
Vendredi 29 novembre 2013 au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) au quartier Tsinga à Yaoundé. Le début du week-end. On fait des projets. Evidemment pour ceux des employés qui ne travailleront pas. « On travaille tous les jours dès 7h. Le prof ne blague pas », confie un agent de sécurité. Tombi à Roko Sidiki, le secrétaire général de la Fécafoot au téléphone dans le Hall. Tout est calme. Dans une pièce, le bruit des machines. Un employé, parapheur à la main, dévale en grandes enjambées les escaliers. « Il faut tout boucler avant le départ du professeur (Jospeh Owona, Ndlr) », lance-t-il.
Depuis le 25 juillet 2013, date de la répartition des rôles par Joseph Owona, président du Comité de normalisation, on travaille en sourdine. A peine quelques communiqués de presse sur des sujets précis. Mais entre rumeurs et autres accusations, le Comité de normalisation n’a pas eu de répit. Des titres autour des salaires des membres, des « querelles de gestion » entre autres ont animé l’univers médiatique. De sources proches du Comité de normalisation, à la fin du mois de juillet, « les problèmes de prise en charge ont effectivement commencé à se poser en interne ». D’aucuns, par « pudeur », ne voulaient rien réclamer au président à haute voix puisqu’il y avait un accord de principe établi dès la prise de fonction. « L’objectif premier était de baliser le terrain, trouver la méthodologie de travail, la distribution des rôles et autres ». Pour le moment, « aucun membre n’a encore reçu de salaire », assure-t-on de ce côté.
Et si beaucoup s’interrogent sur le travail réel du Comité, l’on apprend qu’un courrier sur la révision des textes est transmis à la Fifa. C’est que, dans les commissions, notamment celles chargées de révision des textes et du processus électoral, « on ne fait que travailler ». Près de 400 personnes (footballeurs, entraîneurs, arbitres, présidents de clubs…) ont été consultées. 38 textes élaborés avec un accent particulier sur les textes de base. D’ailleurs, ce sont ces textes qui constitueront le « déclencheur de la réécriture des autres. Huit de ces textes sont transmis à la Fifa pour évaluation », ajoute notre source.
On s’interroge aussi sur la gestion courante de la Fécafoot. Récemment encore, des employés (une quarantaine au siège) faisaient état d’impayés. « Tout a été réglé », lance-t-on à la Fécafoot. Actuellement, des opérations de contrôle de routine ont cours. « Un cabinet est chargé d’auditer annuellement les fonds internes de la Fécafoot issus des redevances des sponsors tandis qu’un autre effectue le même travail pour le compte de la Fifa dont le protocole d’utilisation est fonction des projets et programmes présentés à l’association internationale », ajoute notre interlocuteur. On annonce pour le début de l’année, les fruits de la normalisation. La première communication officielle, elle, s’organisera autour d’une conférence avant la fin du mandat des membres en mars 2013.
