Un atelier sur les droits humains s’est tenu la semaine dernière à Douala sur la question.

Zéro discrimination. L’un des trois volets du slogan de l’Onusida. Qui, pour le représentant résident de l’organisme au Cameroun, le Dr Amadou Moctar Mbaye, « va être le challenge de la décennie à venir dans la lutte contre le sida ». Il donne quelques chiffres extraits d’une étude sur la mesure de la stigmatisation, publiée en 2012 : 69% des personnes infectées ont vécu au moins une fois une expérience de stigmatisation. 23% ont perdu leur emploi. 6 à 7% se sont vu refusé un emploi. Autant de situations qui résultent d’une méconnaissance par les personnes vivant avec le Vih (Pvvih) de leurs droits.

D’où la justification de l’atelier du 4 au 5 décembre dernier, tenu à Douala, sur le renforcement des capacités des animatrices des cliniques juridiques de l’Association camerounaise des Femmes juristes (Acafej) et des cadres de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (Cndhl). Renforcement des capacités sur l’intégration de la dimension Vih dans les droits humains et des violences basées sur le genre dans les services juridiques. Surtout que, d’après le Dr Amadou Moctar Mbaye, « la femme est vulnérable physiquement, physiologiquement, économiquement, culturellement… ». Et également, selon Isabelle Makota, déléguée régionale du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille pour le Littoral, « bien que les populations et les familles soient sensibilisées sur les violences sexistes, les enquêtes ont montré leur ampleur et leur impact sur la vie de la société ».

D’où la nécessité de pouvoir défendre ces femmes sur le plan du droit, à travers les cliniques de l’Acafej, dont la signification est donnée par Esther Ngalle Mbonjo, présidente de l’association pour le Littoral : « Ce sont des centres d’assistance juridique qui pour nous sont le lieu par excellence où nous pouvons diagnostiquer les maladies du droit ».