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Dossier de la Rédaction

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Mandela, héros jusqu’au bout

Combien de générations de lecteurs ont pleuré sur les pages de « Pleure, ô pays bien aimé » d’Alan Paton ou de « Rouge est le sang des Noirs » de Peter Abrahams ? Ces deux auteurs sud-africains, l’un Blanc, l’autre Noir, ont peint une toile romanesque de ce qui fut la politique de ségrégation raciale dans leur pays, avec une truculence qui ne laisse personne insensible. L’apartheid, un mot qui, en afrikaans, la langue des Blancs d’Afrique du Sud, signifie « développement séparé », a été d’une cruauté telle qu’on eût pu craindre qu’une fois libérés, les Noirs « jetteraient les Blancs à la mer ».

Or, ce n’est pas cela qu’a fait Nelson Mandela. Lui qui a combattu ce système, armes à la main et l’a payé par 27 ans de prison. Arrivé au pouvoir en mettant fin à l’apartheid, il a plutôt posé les fondements et bâti une « nation arc-en-ciel » où toutes les races, dans un élan de pardon.  Le pardon, cette grande vertu des dieux, a habité un homme, Mandela. Ce faisant, il a libéré son peuple, les Blancs autant que les Noirs.  Ceux-ci, de leur asservissement.  Ceux-là, de leurs angoisses et de leurs peurs.  Tous ont ainsi retrouvé leur fierté d’appartenir à une communauté de destin. Nelson Mandela a conjuré une guerre civile que d’aucuns estimaient inévitable. Car pour lui, « Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » De cette philosophie effectivement mise en œuvre au sommet de l’Etat, naît la puissance de l’Afrique du Sud et la méga popularité du prix Nobel de la paix en 1993. Pour montrer la voie, Mandela a témoigné devant la commission « Vérité et Réconciliation » qu’il a mise sur pied, comme exutoire des injustices et des rancœurs, et dont Mgr Desmond Tutu, l’archevêque anglican du Cap, fut le président.

Le 24 juin 1995, l’équipe sud-africaine de rugby les Springboks, longtemps symbole du pouvoir blanc, remportait la coupe du monde à Johannesburg. Et Nelson Mandela, vêtu du maillot de l’équipe, remettait lui-même le trophée au capitaine. Ce jour-là, il est entré dans le cœur de bon nombre de blancs de son pays qui lui résistaient encore. Cet épisode a été immortalisé dans le film de Clint Eastwood «Invictus».

Pas étonnant dès lors que sa maladie, son agonie et sa mort suscitent une émotion planétaire.

Depuis l’hospitalisation de l’ancien président sud-africain, des messages de sympathie affluent , en effet, des quatre coins d’Afrique du Sud,  mais aussi bien de la planète entière.

 


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