Les populations occupant les emprises commencent à se conformer à la distance prescrite.

Le début des travaux d’aménagement en urgence de la route devant relier le marché Ndogpassi à la zone industrielle de Bassa s’annonce imminent. Mais avant tout, il faut libérer les emprises de la route, occupées par certains. C’est ce à quoi s’attellent les riverains de Ndogpassi depuis ce week-end. Une décision qui, pour beaucoup intervient après la réunion de concertation tenue la semaine dernière, avec le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud).

Ce dernier avait notamment conseillé aux populations occupant les emprises de commencer à procéder elles-mêmes aux casses nécessaires pour respecter les distances prescrites, afin d’éviter les destructions douloureuses opérées par les engins de génie civil. « En le faisant nous-mêmes, on a la possibilité de récupérer du matériel en bon état », confie un riverain rencontré lundi par CT. Des commerces en majorité, mais aussi des centres de santé, écoles… sont concernés. En principe, la Cud ne devrait opérer des casses qu’en cas de résistance d’éventuels récalcitrants.

D’après le recensement opéré par les services de la Cud, 195 maisons sont concernées et ont déjà été marquées sur le terrain. Pour mémoire, la route actuelle a une emprise de 7 m, bien loin des 20 m prévus par les plans cadastraux. Cependant, compte tenu de certaines difficultés (déplacements des réseaux et déguerpissements massifs), la voie en construction sera plutôt de 12 m au total, dont 9 m pour la chaussée. La route est une dotation spéciale du chef de l’Etat, d’un coût de 6,4 milliards de F pour un tronçon de 5,5 km environ. La dorsale principale relie Ndogpassi à la zone Industrielle de Bassa, tandis qu’une bretelle d’environ 500 m dessert l’usine à gaz en passant par le carrefour Saint-Nicolas.