On ne l’a souvent pas dit assez, notre pays a été à l’avant-garde des pourfendeurs de l’odieuse politique.
De manière efficace et concrète, la voix du Cameroun a retenti sur la scène mondiale pour fustiger fermement un régime racial inique et appeler à une action internationale déterminante pour contrer un mal qui, à terme, menaçait la cohésion de la communauté internationale qui par son essence fondamentale est multiraciale, multiculturelle et multi-religieuse. Au-delà des frontières africaines, le monde a été imprégné de la détermination du continent à neutraliser la politique raciale contre le peuple noir afin d’instaurer une démocratie saine source de partage et du développement. Et le fameux Manifeste de Lusaka présenté, et c’est un privilège national, par le président Camerounais, alors président en exercice de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), balise les fondamentaux de la lutte contre l’oppression aveugle en Afrique australe, encore sous domination coloniale du régime honni de l’apartheid. A l’époque, la détermination africaine était sans condition et suffisamment claire : il faut trouver une solution dans le respect du droit des peuples de cette région, à l’égalité raciale, à l’indépendance et au gouvernement de la majorité.
A cet égard, le Cameroun s’est demandé en 1982, année internationale de la mobilisation pour les sanctions contre l’Afrique du Sud raciste que le pays ne soit nullement affecté par la persistance arrogante et des dirigeants d’une politique vomie et sans issue toutefois entretenue et encouragée par des complicités multiformes. D’où l’appel de manière constante et certainement pressante, du Président Paul Biya, dès son avènement à la magistrature suprême du Cameroun en novembre 1982, de mener des actions au niveau de l’Etat afin que des politiques efficaces soient adoptées mais qui soient susceptibles de faire entendre raison aux dirigeants de la minorité racistes de Pretoria. Et à chaque occasion, discours devant le corps diplomatique ou interventions pertinentes à toutes les sorties internationales, le Chef de l’Etat a toujours été constant dans son discours, fustigeant sans réserve « l’inqualifiable régime raciste de l’apartheid », contre lequel il convient de se mobiliser sans réserve pour le démanteler pour une nouvelle Afrique du Sud dont le capital sera déterminant pour le développement économique et l’épanouissement de tout le continent.
Dans ce formidable combat pour la dignité humaine, aucun Sud-Africain, Namibien et Zimbwéen ne peut nier l’hospitalité gratifiée en terre camerounaise et l’apport en formation pourvus dès le plus bas niveau dans nos écoles et familles notamment à Buea et Bamenda régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest. N’était-ce pas un merveilleux soutien au combat pour la liberté et la dignité humaine défendues toute sa vie par Nelson Mandela.