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Dossier de la Rédaction

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Increvable Manu Dibango

Le musicien a fêté jeudi ses 80 ans, avec la même énergie débordante.

80 ans et pas une dent de sagesse. Plus d’un demi-siècle de musique et pas une ride. Le temps est passé sur Manu Dibango comme la pluie sur la carapace d’une tortue. Comme le vin, il est devenu meilleur en vieillissant. Vieillir n’est vraiment pas le verbe qu’il faut en parlant de cet homme, avec son crâne rasé, sa démarche droite, sa voix grave, son sourire éclatant, son visage buriné, son saxophone en bandoulière et ses éternelles lunettes noires, donne plutôt l’impression de ne jamais vouloir vieillir. Et c’est avec une certaine surprise qu’on apprend que ce grand jeune homme a eu hier 80 ans.

Il y a des gens comme ça. A force de les voir, à force de les entendre, finissent par faire partie de notre univers, au point qu’on oublie qu’ils ont, eux aussi, un âge. Emmanuel Dibango N'Djoké, le grand Manu est de ceux-là. Voici plus d’un demi-siècle qu’il berce nos oreilles avec des sonorités qui ont épousé au fil des ans, l’air du temps. Si aujourd’hui il est unanimement reconnu comme le père de « Soul Makossa », l’un des premiers tubes francophones à faire chavirer les Etats-Unis, un morceau qui n’avait pourtant rien à voir avec le vrai makossa. Combien de ses fans savent qu’au début de sa carrière, au début des années 50, il fut un vrai jazzman doublé d’un rocker indéniable ? Vous n’avez qu’à réécouter « Twist à Léopoldville », incroyable morceau sorti en 1962, au moment où Kinshasa s’appelait encore Léopoldville. Et si l’on tend bien l’oreille, on comprendra que le son jazzy ne l’a vraiment jamais quitté, un demi-siècle plus tard.

Très étonnant pour ce grand artiste qui avait fait ses débuts musicaux en grattant d'abord la mandoline, puis en s’exerçant au piano. Le chemin fut long et difficile. De Douala à Abidjan en passant par Paris, Bruxelles, Kinshasa, Douala, Yaoundé… que de chemin parcouru, que d’embûches évitées. Mais en même temps que de lauriers récoltés, de distinctions remportées, de tubes produits. Difficile de recenser tous les faits d’armes de ce grand homme. Signes de sa notoriété planétaire: son passage à Paris à l'Olympia à la fin de l'année 73 est considéré comme l’un des plus grands triomphes dans cette salle mythique. Vingt-deux ans plus tard, en 1985, il arrange et fait jouer les meilleurs musiciens africains de la place de Paris pour apporter une contribution à l'Ethiopie alors aux prises avec une famille terrible. C’est l'opération « Tam tam pour l'Ethiopie ». Preuve qu’il a du cœur. Aujourd’hui où il fête ses 80 ans, il est considéré comme le plus grand saxophoniste africain en activité.


 

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