Le taux de croissance faible, principal sujet d’angoisse pour les membres de la 116e AG du patronat réuni jeudi à Douala.

Principal temps fort de la 116e assemblée générale du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), jeudi 12 décembre 2013 à Douala, la lecture du rapport moral d’André Fotso. En ce qui concerne l’environnement global des affaires, le président du Gicam affirme que « l’année 2013 s’achève sur un sentiment très mitigé ». Entre autres raisons avancées, le taux de croissance de l’économie qui est proche de 4,8% en 2013 alors qu’on tablait sur une prévision de 6,1%. « Si on rapproche ce chiffre de celui de 2012, notre pays enregistrerait ainsi d’un gain de seulement 0,2 point, performance largement en deçà de notre ambition commune, secteur public et secteur privé, de glaner au moins un point de croissance », estime André Fotso.

Autres problèmes qui plombent le climat des affaires, le patronat relève l’accumulation des arriérés de crédits de Tva (Taxe sur la valeur ajoutée), un rallongement excessif des délais de paiement et une concurrence rude des produits finis importés. Le Gicam évalue à 12,5 milliards F de crédits Tva validés en attente de paiement pour 15 de ses membres. « Le volume actuel de crédit de Tva se situerait aux alentours de 52 milliards de F pour l’ensemble des entreprises concernées », regrette André Fotso.

Mais, outre ce rapport moral du président du Gicam, les membres de ce mouvement patronal ont eu droit à diverses communications. Deux d’entre elles ont porté sur les grands chantiers structurants que le chef de l’Etat, le président Paul Biya, est venu inaugurer ou lancer à Douala le mois dernier. Occasion de voir sur diapositives les maquettes du 2e pont sur le Wouri, avec les ponts routier et ferroviaire envisagés. La communautaire des affaires apprendra aussi que la société Rodéo Development Limited, qui livre le gaz naturel aux entreprises à Bassa, s’apprête déjà à traverser le Wouri avec ses tuyaux pour attaquer le marché des sociétés installées à Bonabéri.