La filière démantelée par la brigade de l’aéroport 1, sise à Ngangue.
Le dénommé Achille Nchimbia, présumé cerveau du groupe, a été déféré hier au Tribunal de première instance de Bonanjo pour jugement. Mais déjà, trois de ses complices ont précédemment été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de New Bell. La bande de quatre, considérée comme appartenant à une filière de fabrication de faux whiskys et liqueurs, a été démantelée la semaine dernière par la brigade de gendarmerie de l’aéroport 1, sise à Ngangue. La dernière arrestation a eu lieu le jeudi 12 décembre 2013, au lieu dit « zone de recasement » à Village, dans l’arrondissement de Douala 3e.
D’après la gendarmerie, le procédé des contrefacteurs était simple. Ils fabriquaient des étiquettes, bouchons et autres identifiants des grandes marques de whisky en Chine, qu’ils expédiaient au Cameroun. Sur place, dans une distillerie de fortune, les malfrats conditionnent de l’alcool brut, puis transfèrent la boisson dans des bouteilles qui sont ensuite étiquetées avec les marques voulues, ou ensachées. Le procédé touche également des fabricants locaux de whisky en sachets. Les malfrats sont allés jusqu’à estampiller les bouteilles.
Toujours d’après nos sources, l’affaire commence à capoter à cause d’un différend amoureux. « Tout commence ici au Cameroun lorsque la nommée Sopié surfe sur Internet à la recherche d’un compagnon. C’est alors qu’elle tombe sur Achille Nchimbia qui réside en Chine. Ce dernier lui propose le mariage. Au cours de la relation, il lui fait savoir qu’il est un homme d’affaires et qu’il enverra souvent de la marchandise à écouler. Sa dulcinée accepte et en profite pour lui commander du matériel pour ouvrir un salon de coiffure. Mais à la place du matériel attendu, elle reçoit un colis contenant les bouchons et étiquettes de whisky. Après quelques transactions du genre, la fille prend peur à cause de l’activité louche et met un terme à la relation. De retour de Chine, son compagnon récupère son appartement mais un différend naît à cause de quelques affaires emportées. Il y aurait eu des menaces et des violences, ce qui a poussé Sopié à porter plainte à la brigade et dévoiler l’affaire. Malgré les dénégations de son compagnon, l’enquête s’est poursuivie avec de nouveaux éléments qui ont abouti aux arrestations », explique notre source.
