C’était le 20 décembre lors d’une opération coup de poing dite de trêve, instituée dans tous les parcs nationaux de la région de l’Est en cette veille de fête, dont l’objectif est de décourager les braconniers.

Au moins 200 espèces protégées constituées de singes, céphalophes, potamochères, lièvres, sangliers ont été saisies le 20 décembre, le long du parc national de Ndeng-Ndeng, par Belabo, dans la région de l’Est. Ces animaux appartiennent soit à la catégorie A, B ou C, entièrement ou partiellement protégés par la réglementation en vigueur ; du moins leur chasse ou abattage se fait après une présentation préalable d’une licence ou autorisation expresse des autorités compétentes. L’embuscade tendue aux braconniers, dans la forêt, a permis aussi de capturer un bouchon d’armes à feu. Selon Benjamin Parfait Amba, cadre de la délégation régionale des Forêts, qui a participé aux traques, les braconniers ont dû fuir, à l’entente du vacarme, abandonnant ainsi leur gibecière en brousse, ainsi que leur matériel de travail. Le colis récupéré, lourd de plus de 150kg saisi, a été vendu aux enchères aux populations de Bertoua, à l’esplanade de la délégation des Forêts et de la Faune.

Cette opération coup de poing, rendue possible grâce au concours des éléments de la gendarmerie nationale, est dite de trêve, et a été instituée en cette fin d’année, pour décourager les braconniers à travers la région, dans tous les parcs nationaux. Cette opération court jusqu’au début du mois de janvier 2014. « Nous avons constaté qu’en période de fête de fin d’années, les braconniers redoublent d’ingéniosité pour développer leur sale besogne, le marché aidant. Mais nous, à notre tour, nous avons institué une technique pour les dissuader, pour qu’ils déposent systématiquement les fusils de chasse illégale », explique Benjamin Parfait Amba. En plus du parc national de Ndeng-Ndeng, ceux de Lobeke, Boumba-Bek, Nki, la réserve des faunes biosphères du Dja sont quadrillés. Il en sera ainsi jusqu’en janvier.