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Dossier de la Rédaction

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Les routes de demain

C’était lundi dernier, à l’ouverture des travaux du Conseil national de la Route (Conaroute). Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement, président de cette instance, n’a pas manqué de le rappeler : « faire du Cameroun un pays émergent en 2035, est tributaire, en grande partie, du développement des infrastructures routières ». Malheureusement, construire une route coûte très cher aujourd’hui. Aussi, préconise-t-il la valorisation d’intrants bitumineux moins onéreux, pour le revêtement progressif des routes en terre.

Le recours à des solutions alternatives, face aux coûts exorbitants du bitume, constitue sans doute la voie de l’avenir. Jugez-en plutôt. Le Cameroun totalise 95 000 km de routes en terre. Une projection faite, en début d’année, au ministère des Travaux publics montre qu’il faudrait pour les bitumer, 33. 000 milliards de Francs Cfa. A raison de 350 millions le kilomètre. Cette faramineuse somme représente dix fois le budget 2013 de l’Etat du Cameroun et 132 fois celui du ministère des Travaux publics. C’est dire qu’au train où vont les choses, lorsqu’on prend de surcroît en compte les ressources nécessaires à l’entretien du réseau existant, il est à douter que le bitumage du réseau actuel des routes en terre soit bouclé dans deux cents ans. Or, le temps presse sur la route de l’émergence. En 2035, il faudrait que le Cameroun ait accédé à un niveau de mobilité acceptable pour devenir émergent.

Mais que font les autres, pour étoffer le réseau routier de leur pays ? Tout semble se jouer sur les coûts. Ceux des matériaux comme ceux des engins. Les deux matériaux essentiels entrant dans le revêtement d’une route sont le bitume et le gravier. Le concassage de la pierre demeure le monopole de multinationales, depuis deux décennies. Depuis que l’Etat s’est désengagé de cette activité. Résultat : selon des sources fiables, les granulats sont deux fois plus chers au Cameroun qu’en France ou en Allemagne, quatre fois plus qu’au Maroc. Or, ces matériaux représenteraient au Cameroun, 25% du coût d’une route. Les bitumes et lubrifiants, produits importés par des intervenants dans ce secteur sont facturés à l’Etat dans les offres des entreprises à des prix particulièrement élevés. Le marché des engins de travaux routiers est, quant à lui, objet de pénuries, d’insuffisances et d’obsolescences. Ce qui tire vers le haut, les prix, et vers le bas, la qualité des réalisations. Lorsqu’à toutes ces contraintes s’ajoute le grain de sel de fonctionnaires véreux, la coupe est pleine…

Ayant évalué le rapport entre le coût des infrastructures et l’état des besoins, le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla a invité ses collaborateurs, les ingénieurs en premier lieu, à une « mue collective », pour trouver des solutions à cet épineux problème.

Parmi les voies alternatives évoquées par le chef du gouvernement, lors de la session de la Conaroute de lundi dernier, se trouve le recours à certains matériaux moins cher, à l’instar du « Caboncor » et du « Con-aid/Cbr-plus ». La fiabilité du premier produit cité a été établie par le Laboratoire national de génie civil (Labogénie). Un test concluant au Caboncor a été du reste fait sur la route Yaoundé – Afanoya. Le Con-aid/Cbr-plus est un liquide de stabilisation des sols entré dans les usages, dans la création d’infrastructures routières dans de nombreux pays.

 

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