Des cas légers dans la plupart des hôpitaux de référence de Yaoundé en ce Réveillon de Noël.

Quatre infirmières engagées dans des divers animés dans une salle des urgences vide. Un médecin assoupi, un autre devant un téléviseur. Un urgentiste assis sur un brancard et deux infirmières faisant le point. Sans oublier des salles d’attente privées de patients. Il est plus de 23h, et ces clichés prouvent bien que les personnels médicaux de la plupart des hôpitaux de Yaoundé n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, durant le Réveillon de Noël. A l’Hôpital général, jusqu’à minuit, les urgences n’avaient toujours pas reçu de cas sérieux. Chez les voisins, à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique, seules deux femmes âgées renversées par une moto, en plus d’une jeune fille, victime d’un accident domestique, étaient prises en charge par les infirmières et le médecin de garde, le Dr Panka.

A l’Hôpital central de Yaoundé, Vivien Dzonang, le major des urgences, fait le tour pour s’assurer que tout le monde est en place, avec au téléphone le Dr Pierre Joseph Fouda. Le directeur de l’hôpital est au bout du fil pour prendre le pouls. « Calme. C’est calme », rassure le major. Comme le rappelle le Dr Fouda, « Noël est une fête familiale, donc les gens restent avec leurs proches pour célébrer. C’est vers 2h du matin en général que les problèmes commencent. » Les infirmières de garde et le major expliquent qu’ils attendent d’ailleurs que l’alcool fasse ses effets, et que les fêtards de Ya-Fe débarquent. A peine cette déclaration faite qu’une jeune fille inconsciente, transportée par un bon samaritain et un moto-taximan, est admise dans leur service. Ils viennent justement de Ya-Fe.

Malgré le calme, tous les hôpitaux visités sont restés en état d’alerte, le dispositif médical étant bien en place. A l’Hôpital central, le service de réanimation était en stand-by. Le matin de Noël, le Dr Fouda et son équipe de la nuit ont fait le bilan. 35 cas sans gravité. Pas de mort. Le Réveillon était paisible.