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Dossier de la Rédaction

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Partis politiques: la discipline à rude épreuve

http://cameroon-tribune.cmLa création récente par le président national du RDPC d’une commission de discipline ad hoc du Comité central, chargée de connaître des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 a relancé une actualité politique presque en veilleuse après ce double scrutin. C’est vrai que dans les habitudes du parti au pouvoir, on gère les questions liées à la discipline du parti « en famille ».

Mais rarement, cette formation politique n’est montée au créneau pour décrier publiquement quelque débordement. Depuis l’entrée en fonction de la commission présidée par le sénateur Peter Mafany Musonge, suit des premières auditions, le débat enfle. Le problème de discipline en tout cas n’est pas facile à gérer dans les partis politiques au Cameroun. Depuis le retour au multipartisme, les actes d’indiscipline avérés ou non ont entraîné l’exclusion de militants au SDF, à l’UNDP, à l’UPC, à l’UDC, au FSNC ….

Souvent en pareille circonstance, il est souvent difficile d’établir la frontière entre liberté de ton de certains et refus d’observer la ligne du parti dans un contexte bien précis. Il y a chaque fois confrontation entre l’accusation et la défense. La discipline est à rude épreuve en tout cas. Mais que faut-il entendre par discipline ? Pour le dictionnaire Larousse, c’est un ensemble de lois, d'obligations qui régissent une collectivité et destinées à y faire régner l'ordre. Selon cette définition, on dit volontiers : se plier à la discipline. D’après les psychologues et les sociologues, la discipline est l’obéissance ou la soumission à un ensemble de règles écrites ou coutumières. Elle peut être imposée par un tiers, par soi-même ou par le bon sens. Cette signification est couramment utilisée en psychologie et en sociologie mais elle a des implications juridiques. Ces incursions dans la sémantique laissent transparaître l’idée d’obéissance, la soumission aux règles que s'est donné le groupe auquel on appartient lorsqu’on fait allusion à la discipline. Chacun peut apprécier.http://cameroon-tribune.cm

Toutefois, les remous qu’on enregistre en ce moment dans les partis politiques sont-ils forcément liés aux cas d’indiscipline ? Les responsables des différentes formations politiques disent oui. Les mis en cause ou ceux qui se sentent visés crient à l’acharnement, au musèlement du débat libre au sein des partis politiques. Les uns et les autres semblent cependant s’appuyer sur les textes (règlement intérieur et statuts). A ce sujet au RDPC, l’article 31 des statuts précise : « Constitue une faute disciplinaire le fait par tout membre du parti de contrevenir aux objectifs du parti définis à l’article 2 des présents statuts ou de refuser d’appliquer les décisions prises par ses organes. »  A la lumière de cette définition, ceux qui ont refusé d’appliquer  les orientations de leur parti lors de la désignation des exécutifs municipaux à travers les 360 communes du pays ont des choses à se reprocher.

On a ainsi suivi une panoplie de sanctions. En son temps, le président national du MRC avait sanctionné des conseillers municipaux à Bafoussam 1er pour n’avoir pas respecté la discipline du parti. Des élus SDF à Tubah et Kumba II se sont vu signifier leur exclusion du parti pour les mêmes causes. Le désormais célèbre article 8.2 a encore fait des victimes même si ces maires sont toujours en poste. Un père fondateur de l’UDC, candidat au poste de maire de Massangam contre l’avis de son parti, a tout simplement été écarté. Dans les rangs du RDPC, les mandataires du Comité central ont eu de la peine à se faire entendre partout. Des conseillers municipaux ayant choisi dans certains cas d’élire leurs maires contre les directives du parti. En plus de cela, à la Cour suprême, des militants du RDPC ont introduit des recours contre d’autres militants RDPC pour contester leur élection dans les exécutifs communaux. Des dérives qu’on ne tolère plus du côté du parti majoritaire. On peut dès lors mieux comprendre cette position du  secrétaire général du Comité central du RDPC, Jean Nkuete lors de l’installation des membres de la commission de discipline ad hoc : « La pratique de la tolérance qui caractérise le RDPC, que nous assumons et qui se poursuivra, somme toute, ne doit pas être assimilée à la faiblesse. Il y a des limites à ne pas franchir en ce qui concerne certaines attitudes dans une formation politique comme le RDPC, qui se veut sérieux, noble et efficace dans son fonctionnement. » Les prochains jours apporteront d’amples informations sur l’ampleur de la reprise en main au RDPC en attendant la tenue du NEC en janvier pour les cas d’indisciplines enregistrés au sein du SDF. http://cameroon-tribune.cm


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