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Dossier de la Rédaction

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Communications électroniques: le trafic international brouillé

Une réflexion tenue récemment à Yaoundé pour mieux contrôler ce secteur.

En écoutant la voix à l’autre bout du fil, Ghislaine B., semble surprise. « C’est une amie basée aux Etats-unis qui vient de m’appeler et pourtant, c’est un numéro local qui s’est affiché », lance la jeune dame perplexe après sa conversation téléphonique. De plus en plus, ce type d’appels se multiplie. Le problème, c’est qu’il s’agit là d’un cas de fraude. Le phénomène connu sous le nom de «by-pass » est aujourd’hui l’un des principaux moyens de fraude observé sur le trafic international. Il consiste à faire passer les appels internationaux entrants via des passerelles non agréées par les systèmes et partant, de contourner les systèmes de facturation des opérateurs. L’Agence de régulation des télécommunications (Art) a enregistré des plaintes des opérateurs par rapport à ce phénomène. La semaine dernière, l’Art a  organisé une réflexion interne à Yaoundé en vue de trouver les voies et moyens de parvenir à une meilleure maîtrise et contrôle du trafic des communications électroniques.

Les enjeux sont énormes. « Le préjudice financier pour les opérateurs est très important. L’un d’eux, il y a un an, nous a présenté ses chiffres et il perdait pratiquement 115 millions de F par mois », confie Ali Soungui, conseiller technique n°4 à l’Art. Et de poursuivre, « Nous avons fait une évaluation et nos trois opérateurs pourraient perdre 15 milliards de F par an à cause de cette pratique. Il y a également un impact sur la qualité de service. Lorsque vous recevez sur votre téléphone un appel des Etats-unis qui a traversé le réseau Internet, la qualité n’est pas toujours bonne. On a souvent l’impression que l’opérateur offre une mauvaise qualité de service alors que c’est un trafic qui n’est pas passé par les voies normales ».

Reprendre le contrôle

Avant la restructuration du secteur des télécommunications intervenue en 1988, la maîtrise du trafic était plus aisée. La Société des télécommunications internationales (Intelcam) contrôlait l’ensemble du trafic international. La direction des télécommunications du ministère des Postes et Télécommunications à laquelle étaient dévolues les télécommunications nationales gérait le trafic national. Avec cette répartition, l’Etat pouvait facilement contrôler le trafic international des télécommunications. La libéralisation du marché national des télécommunications initiée dès 1999 a rendu la tâche plus difficile. Aujourd’hui, l’Etat ne se fie plus qu’aux déclarations faites par les opérateurs dans leurs rapports annuels d’activités. Les solutions formulées à l’issue de la rencontre de la semaine dernière devraient permettre de reprendre le contrôle

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