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Dossier de la Rédaction

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Sécurité, grand mal, grands remèdes

 Un événement heureux survenu ce 31 décembre 2013 est venu donner encore plus de pertinence au propos du président de la République sur la question sécuritaire. La libération du Père Georges Vandenbeusch aux premières heures de ce dernier

jour de l’année ne pouvait pas mieux tomber, pour illustrer la situation à l’intérieur du territoire camerounais et aux frontières. Le prêtre de nationalité française avait été enlevé dans la nuit du 13 au 14  novembre dernier dans sa paroisse de Nguetchewé dans l’Extrême-Nord et conduit au Nigeria. Oui, la criminalité transfrontalière a pris, ces derniers mois, une ampleur particulièrement préoccupante, notamment dans le Nord et l’Est du pays : attaques de bandes armées venues des pays voisins, enlèvements de personnes, notamment d’étrangers, piraterie maritime. Mais la riposte s’est jusqu’ici montrée à la hauteur du défi qu’imposent ces nouvelles menaces. Paul Biya le souligne avec force : « Nous restons sur nos gardes. Nos forces de sécurité sur le terrain peuvent intervenir à tout moment. »

Cette phrase qui rassure évidemment,  fait suite à une série de textes signés par le chef de l’Etat il y a tout juste une semaine. Quatre décrets et un arrêté présidentiels viennent, en effet, de renforcer de manière significative, le dispositif sécuritaire dans les régions du pays les plus concernées par la menace de  l’insécurité transfrontalière : mise en place des 31e et 32e brigades d’infanterie motorisées, création de nouvelles brigades de gendarmerie, création du Groupement de gendarmerie territoriale de Garoua, création d’un escadron régional d’intervention de la gendarmerie nationale, création et réorganisation de certaines formations et unités de gendarmerie mobile.

Ce sont de nouveaux instruments faits pour prévenir et éventuellement donner la réplique conséquente à la menace. Le chef de l’Etat félicite les unités d’élite déjà présentes sur le terrain. Leur action efficace a permis de ramener la sérénité mais aussi de réaliser quelques coups d’éclat. La libération de la famille Moulin-Fournier et plus fraîche encore, celle du Père Georges Vandenbeusch ont été unanimement saluées comme une réussite des forces de défense camerounaises et de leur chef, avec la collaboration des autorités nigérianes et françaises. Pourtant, le président de la République insiste sur l’importance de la prévention. En rappelant que la sécurité est une affaire nationale, une dimension collective. Appel clair lancé en direction des populations, dont la plus franche collaboration est une fois de plus vivement souhaitée. Paul Biya décrit utilement les conséquences de l’insécurité, à l’attention de ceux qui seraient encore tentés de protéger des malfaiteurs : «…l’anarchie s’installe, les excès se multiplient, le progrès économique et social s’interrompt (…) chacun d’entre nous doit être conscient de l’avantage qu’il y a de vivre dans un pays stable, où les institutions fonctionnent normalement, où la sécurité des hommes et des biens est assurée, où tout citoyen peut nourrir l’espoir d’une vie meilleure. »

Et comme le démontre si bien l’actualité, la sécurité est aussi une affaire internationale. Et quoi de mieux que la situation en République centrafricaine, pour étayer cette réflexion. Et c’est parce que le Cameroun en a pleine conscience qu’il s’est remarquablement engagé. D’abord en organisant avec brio, le sommet sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée en juin 2013 à Yaoundé, qui a débouché sur une prise de conscience de la nécessité de mettre en commun les énergies pour contrer les nouvelles menaces sus-évoquées.  Ensuite, en prenant une part très active à l’intervention militaire en République centrafricaine. Avec notamment la désignation d’un Camerounais, le général  de brigade, Martin Tumenta comme commandant opérationnel de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Pour le président camerounais, c’est un devoir et un honneur de participer aux opérations de la force internationale. Pour ceux qui en doutaient encore, la crise en RCA nous livre une photographie vivante de ce que peut être l’horreur, quand s’installent l’instabilité et le désordre dans un pays. A bon entendeur…

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