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Dossier de la Rédaction

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Encore du travail pour améliorer le Climat des affaires :

Dans son message à la Nation le 31 décembre dernier, le président Paul Biya constate  que les efforts du Cameroun, aussi louables soient-ils, ne suffiront pas, à leur rythme actuel, pour qu’il devienne un pays émergent en 2035.

En cause, entre autres, le taux de croissance qui n’est pas conséquent. En 2013, il affichait 4,8%, en deçà des prévisions qui étaient de 6,1%. En 2012, 4,6%, contre 4,1% en 2011. Si l’objectif visé n’a pas été atteint l’an dernier, il faut questionner l’investissement, reconnu comme étant le véritable moteur de la croissance économique. Sur ce point, le chef de l’Etat note que l’investissement privé - la principale composante à côté de l’investissement public – demeure, quant à lui, insuffisant. Il ajoute immédiatement que nous devons encore améliorer le climat des affaires. Le fait d’évoquer ces deux aspects, l’un à côté de l’autre, n’est pas anodin car il y a une forte corrélation entre le climat des affaires et l’investissement privé en particulier. Le climat des affaires décrit le cadre dans lequel les entreprises exercent leurs activités. Si ce cadre est favorable, les entreprises vont se sentir à l’aise et les opérateurs économiques prendront le risque d’investir massivement et ce faisant, ils seront les principaux créateurs de richesses et d’emplois,  contribuant de ce fait à  une société plus prospère par la redistribution des revenus.                                                                                                                    Or, au Cameroun, il se trouve que le climat des affaires pose problème. En atteste,  la contre-performance du pays dans le classement Doing Business 2014 de la Banque mondiale,  intitulé : « Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises ». En effet, comparé au rapport 2013, le Cameroun passe de la 162e place (sur 185 pays classés) au 168e rang, cette fois, sur 189 pays et affiche zéro au chapitre des réformes. A travers ses indicateurs, Doing Business, qui sert d’instrument d’aide à la décision pour les investisseurs,  mesure et suit l’évolution des réglementations applicables aux petites et  moyennes entreprises des plus grandes  mégapoles d’affaires de chaque économie (Douala pour le Cameroun) et ce, sur 10 étapes de leur cycle de  vie  : création d’entreprises, obtention des  permis de construire, raccordement à  l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs, paiement des taxes et impôts,  commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité.                                                                            Au plan national, le Business Climate Survey de 2011 avait permis d’avoir une photographie des préoccupations du secteur privé. Il ressort de cette enquête que huit entreprises sur dix déplorent les charges liées au fisc ; la moitié des entreprises déclare que les services de transport routier, par leur coût et leur qualité, ont une incidence défavorable sur leurs affaires ; un opérateur économique sur deux décrie la cherté de l’accès à l’électricité ainsi que les pertes liées aux coupures ; deux tiers des entreprises déclarent que les coûts des services de télécommunications sont élevés et alourdissent leurs coûts d’exploitation ; un opérateur économique sur deux affirme avoir consacré au moins 12 jours dans les rencontres avec les services des impôts ; 50% des entreprises se plaignent des délais prolongés de paiements de leurs factures, tant pour les prestations au public qu’au privé ; 45% des entreprises déclarent avoir passé plus de 90 jours d’attente pour que la justice rende le verdict ; près de la moitié des opérateurs économiques estime que l’accès à la propriété foncière demeure une contrainte à la réalisation des affaires au Cameroun ; le tiers des entreprises indique que les coûts et la qualité des services des transports ferroviaires ont un impact néfaste sur leurs affaires, etc.                                                     Avec un tel climat des affaires, on comprend pourquoi le taux d’investissement global se situe aujourd’hui aux alentours de 20% seulement du PIB. En 2012, il était de 19,2%, dont 16,9% du  privé  et 2,3% du public. Pour que le Cameroun devienne pays émergent à l’horizon indiqué, il faut porter ce taux d’investissement à 25 ou 30% du PIB et cela, pendant au moins deux décennies pour ne pas dire plus. Pour y parvenir, il n’y a rien de mieux que l’assainissement du climat des affaires qui servira de déclic. Dans cette perspective, l’application dès 2014 de la  loi sur les incitations à l’investissement privé au Cameroun et de celle sur les zones économiques devrait produire un effet déclencheur.


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