Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière

Toute l'actualité Africaine

PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Comment la Misca se déploie à Bangui

Le commandant de la force sillonne en ce moment les quartiers de Bangui pour mettre un terme aux tueries.

La situation est volatile en RCA. La dernière actualité fait état de débordement ayant conduit à des coups de feu autour de l’aéroport de Bangui. Malgré cette tension persistante, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) se déploie dans le chaudron de Bangui et au-delà. Sous la conduite de son commandant, le général de brigade Tumenta Chomu Martin, les soldats sillonnent les quartiers de Bangui. La Misca est visible. De l’aéroport aux quartiers de la ville, les éléments de la Misca vont à la rencontre des populations pour prôner l’apaisement et réduire au silence les élans de xénophobie. Pour ce qui est de la sécurisation des populations, le général Tumenta affirme que la composante militaire de la Misca (terre, air, mer), avec ses 4000 hommes, a les atouts pour bien remplir sa mission en RCA. On retrouve en bonne place dans ces missions, toutes les opérations militaires. Au quotidien, elles s’exécutent dans le cadre d’une campagne militaire avec le but de contribuer à la stabilisation de la Centrafrique.

Par ailleurs, la Misca doit aussi restaurer l’autorité de l’Etat en RCA. Mais là où la mission est  délicate c’est au niveau de la protection de la population. Et pour les responsables de la Misca, toutes les populations ont droit à la protection. Ici, on ne parle pas d’ex-seleka ou d’anti-balaka. La force, malgré les agressions dont elle est parfois victime, évite de céder à la manipulation ambiante à Bangui. Les différents responsables des contingents savent qu’ils  doivent soutenir toutes les opérations des partenaires internationaux dont les efforts convergent tous vers la stabilisation de la RCA. En plus de cette feuille de route, la Misca doit aider le gouvernement de transition dans la réforme du secteur de la défense vers la fin de la mission. Pour le général Tumenta, la mission se déroule normalement. A titre d’illustration, la première phase à savoir la mobilisation des forces est bouclée. La deuxième phase est la stabilisation, la troisième phase est une posture permanente de sûreté permettant à l’ensemble des forces centrafricaines de protéger elles-mêmes leur territoire.

Dans le détail, Il y a quatre grandes lignes de cette opération. La première ligne c’est le déploiement et la configuration des forces sur le théâtre des opérations (les quartiers de Bangui et le reste du pays). La deuxième ligne c’est la recherche, la neutralisation et la destruction de toute personne, collectivité ou groupe illégalement armé. La troisième phase est la phase de la consolidation et la quatrième phase est le soutien aux forces centrafricaines pour les amener à défendre l’intégrité du territoire.

Normal donc que mercredi dernier, alors que les esprits s’étaient échauffés, les militaires de la Misca descendent dans les quartiers de Bangui pour demander aux populations de ne pas verser dans la haine. Le général Tumenta n’a pas hésité à fustiger la chasse aux Tchadiens. Il a encouragé les populations les plus hostiles à fumer le calumet de la paix et à donner une chance à la stabilité de la Centrafrique. Pour le général camerounais, les milices ne doivent plus dicter leur loi aux populations. Et aux populations, il est demandé de soutenir la Misca et de ne pas discriminer les forces qui la composent. Face à ce qui apparaît comme une mise en index de la Misca, le président de la transition, Michel Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiangaye ont réitéré leur soutien à la force africaine. Pour le Premier ministre, il n’est pas opportun d’évoquer un probable remplacement de la force africaine par une autre force. La Misca doit faire ses preuves et les derniers contacts entre ses responsables et la population centrafricaine montrent que le courant passe.


Le commandant de la Misca et ses hommes lors d’une patrouille dans les quartiers de Bangui.

Les éléments de la Misca font des saisies d’armes au quotidien dans les deux camps.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière