Hormis les réunions entre autorités municipales et personnes touchées par les travaux, force est de constater que le prolongement du Boulevard de la République à Douala se passe désormais sur le terrain.  

 Puisqu’il est question de créer une route qui parte du virage à proximité du lieu-dit « Pont Bonabassem » (Douala 1er) jusqu’au rond-point Maetur Bonamoussadi (Douala 5e). C’est le Génie militaire qui a la charge de l’exécution de la première phase des travaux dont la durée est de 12 mois. Les engins de cette unité de l’armée sont sur le site depuis le 23 décembre 2013. Les militaires établissent petit à petit leur base-vie au marché en cours de construction de Bonéwanda.

Après la phase de démolition volontaire entamée par les propriétaires des maisons à détruire, les casses prennent un tournant décisif. « Les destructions touchent presque toutes les maisons, y compris celles de personnes pas encore indemnisées », se plaint un riverain. Du côté du Génie militaire, l’on rassure que les requêtes sont traitées par une commission préfectorale qui effectue régulièrement des descentes sur le terrain. Un terrain envahi par des bandes de jeunes gens qui tentent de récupérer fers à béton, parpaings en bon état, tôles, contreplaqués, etc.

Plus d’une semaine après la prise en main du chantier par le Génie militaire de Douala, l’on perçoit déjà les contours de la future route. Les engins ressortent peu à peu l’emprise de la chaussée de 35 mètres qui s’étendra sur près de trois kilomètres. Des piquets peints en rouge sont visibles entre les gravats. Çà et là se dessinent les prochaines quatre voies (deux de chaque côté de la route) qui feront la fierté de cette partie de la ville. Mais avant, il va falloir traiter les deux principales zones marécageuses baignées par le Banya. Et re-calibrer le lit de ce cours d’eau. La fin de cette première phase du chantier consistera alors à poser une couche de terrassement en attendant que les autres étapes de ce marché soient attribuées.