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Dossier de la Rédaction

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Le commerce au ralenti, après les fêtes

Au lendemain du jour de l’An, les commerçants cherchent désespérément des clients.

Au marché Mokolo à Yaoundé, la circulation est fluide. Pas trop d’encombrements ni sur la chaussée ni sur le trottoir. Ici, la majorité de commerçants est visiblement au repos, au regard des quelques étals et boutiques ouverts. On circule aisément entre les comptoirs. C’est fini la forte affluence. Pour passer du temps, les vendeurs  font la causette en se remémorant les moments de grandes recettes. « Le marché dort. Il n’y a pas de clients. Mercredi, à pareille heure, j’avais déjà vendu au moins les pastèques de 20 000 F. Actuellement, je n’ai  que  1000 F dans la caisse », déclare Protais Onana Edia, vendeur. Face à cette morosité, le commerçant n’entend pas du tout baisser les prix. « Si je les revois à la baisse, ça veut dire que je ne sais pas ce que je fais. J’ai acheté une pastèque à 350 F pour revendre à 500 F. Les prix ont augmenté parce que ce n’est pas la saison », poursuit-il. Dans les poissonneries, les clients répondent aux abonnés absents. « Nous espérons que dès demain la situation reviendra à la normale », souhaite-t-on dans l’une d’elles.

C’est la même ambiance qui règne au marché huitième. « Les consommateurs viennent au compte goutte ». Seuls deux camions ont déchargé des cageots de tomate ce matin (Hier : Ndlr). Ils sont garés depuis hier et n’ont pas déchargé faute de clients », expliquent Joseph Okala et Alphonse Onana, tous deux commerçants. Pour liquider l’ancien stock, ils ont revu les prix à la baisse. Soit 4000 et 7000 F. Malgré cette baisse, ils n’ont pas réussi à écouler deux cageots. Non loin de là, Mohamed, un autre vendeur, a maintenu ses prix. « C’est de la tomate fraîche livrée ce matin, c’est pourquoi je maintiens les prix entre 9000 et 11 000 F même si je n’ai encore rien vendu », indique-t-il.

Dans le même ordre d’idée, Princesse Mariétou, spécialisée dans la vente du poivron, toujours au marché 8e, reconnaît que son activité n’a pas le vent en poupe depuis hier. « J’ai déjà vendu deux paniers à 7000 et 8000 F. Pourtant du 31 décembre au 1er janvier, j’ai écoulé cinq sacs par jour. Le prix variait entre 15 000 et 20 000 F. A quelques pas d’elle, c’est Habilou qui s’interroge encore sur comment nourrir ses enfants faute de clients. « Je n’ai vendu que 1000 F alors que j’ai acheté ce sac de condiments à 50 000 F aujourd’hui. Le jour de l’An, j’ai réalisé une recette de 50 000 F et j’ai tout investi dans la fête », lance-t-il. Même le piment, malgré ses gros tas à 500 F n’attire personne. « J’ai acheté un filet à 25 000 F que j’ai pu vendre », relève Rosador. Elle a diminué la grosseur des tas afin de rentrer dans ses dépenses, sans succès.  Pélagie Yemelé, vendeuse de pommes de terre avoue n’avoir vendu que cinq seaux de 15 l à 25 000 F au lieu de 72 000 F pour deux sacs le jour de l’An. Mais, elle espère retrouver sa clientèle d’ici demain (Ndlr : Vendredi).

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