Les touristes en provenance de ce pays représentent 12% des 912 000 arrivées internationales enregistrées à fin novembre 2013.
En termes de nombre, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) arrivent en tête avec 24% des arrivées internationales. Mais, au ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul) où ces statistiques sont fournies, c’est la France qui est considérée comme le premier marché émetteur de touristes, puisque ce sont ces visiteurs étrangers qui font rentrer des devises dans le pays. La France totalise, en effet, 12% des visiteurs internationaux au Cameroun. Elle est suivie par les pays africains (10%), les pays asiatiques (6%), les autres Européens (5%), les Etats-Unis (5%), les Allemands (4%), les Moyen-Orientaux (4%), les Belges (3,56%), les Canadiens (3%), les Italiens (3,47%), les Espagnols (3,37%), les Hollandais (3,2%), les Suédois (2,5%). Les touristes classés dans la catégorie « autres européens » sont ceux n’appartenant pas au groupe de huit pays (France, Allemagne, Italie, Suisse, Hollande, Belgique, Suède et Espagne) où les arrivées sont particulièrement suivies.
L’écotourisme, produit-phare
« Ce que nous vendons, c’est la nature », confie un responsable au Mintoul. L’écotourisme reste le produit touristique le plus sollicité au Cameroun. Des sites tels la Réserve du Dja et le parc national de Korup sont très visités par les touristes. Dans la partie méridionale, les Chutes d’Ekom-Nkam et le parc de la Lobeké attirent bon nombre de visiteurs. En 2010, plus de 1 500 visiteurs, toutes nationalités confondues, se sont rendus sur le site éco-touristique d’Ekom-Nkam. Entre le Sud-Ouest et le Littoral, les lacs jumeaux de Manengouba constituent un autre pôle d’attraction, tout comme les pygmées basés à Lolodorf et Kribi. Dans la partie septentrionale du pays, les touristes ont une préférence pour les Monts Alantika situés le long de la frontière entre le Nord et le Nigeria où vit un peuple nommé les Koma. Les parcs naturels les plus visités sont le parc de Waza, le parc de la Benoué, le parc de Bouba-Ndjida.
Les hôtels classés plus fréquentés
Le marché hôtelier du Cameroun affiche en 2009, plus de deux millions de nuitées, soit exactement 2 325 261 nuitées avec en première place les résidents camerounais (67%) suivis des étrangers résidents (9%), les pays de la Cemac (5%) et les Français (5%). Des statistiques qui montrent que les étrangers dorment peu dans les hôtels. D’après le Mintoul, bien qu’une grande partie des établissements soient non-classés (pas forcément non-autorisés), les touristes mettent plus de temps dans les hôtels classés. La durée moyenne d’un touriste dans un hôtel non-classé est d’un jour, contre deux en moyenne pour les hôtels classés trois étoiles et quatre jours dans les hôtels quatre et cinq étoiles. Autre estimation, le taux d’occupation moyen des hôtels évalué à 55% au niveau national avec une forte concentration dans les villes de Douala (65%) et Yaoundé (50%).
Les nationaux plus nombreux
Les Camerounais vivant au Cameroun qui se déplacent dans un lieu autre que leur environnement habituel sont considérés comme des touristes. Quelqu’un qui quitte Yaoundé pour un mariage à Foumban dans l’Ouest du pays est considéré comme touriste. Il s’agit dans ce cas du tourisme interne. Il reste encore difficile pour l’heure d’évaluer le nombre de touristes appartenant à cette catégorie. Toutefois, ils pourraient se compter en millions. Les arrivées internationales, elles, ne tiennent compte que du pays de résidence des visiteurs et non pas de leurs nationalités. Un touriste de nationalité camerounaise résident en Italie et venu en tourisme au Cameroun est comptabilisé dans le marché italien.
