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Dossier de la Rédaction

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Les collectes de fonds interdites sur les Routes secondaires à Douala 3e

Des arnaqueurs profitent de la dégradation des routes pour sévir en prétendant réfectionner les voies.

Ce samedi, les motos s’alignent sur le petit pont à l’entrée de la Cité de la Paix, du côté de BP Cité (Douala 3e). Pour les motos-taxis, ce tronçon sert de voie de contournement pour rallier Ndogsimbi, Ndokoti ou PK5 en cas d’embouteillages. Ce bouchon inhabituel est notamment dû au pont endommagé. Quelques vieilles planches ont cédé, rendant la traversée périlleuse. Sur le ponceau, des jeunes ont disposé des planches pour colmater le trou béant. Les motos peuvent passer, mais il faut verser « quelque chose » dans l’assiette qu’ils brandissent. « Au moins 50 F », précise un mototaximan en grommelant. Les motos qui payent sont marquées d’une croix à la craie jaune. « Cela donne droit à un certain nombre de passages », apprend-on des jeunes en question.

Postés des deux côtés du pont, certains vérifient que tout est en ordre pour les motos qui traversent. Soudain, une moto tente de forcer le passage. Sur le pont, un des jeunes retire la planche. Le conducteur est obligé de s’arrêter. Les esprits s’échauffent. « La motivation n’est pas obligatoire, c’est à nous de vous encourager pour le travail », déclare le « rebelle », soutenu par des confrères. « Allez alors chercher vos planches ou passez ailleurs », répond avec vigueur un des jeunes. Finalement, tout rentre dans l’ordre.

Dans certains endroits de la ville où les voies secondaires et tertiaires sont dégradées, des riverains s’engagent à colmater tant bien que mal les nids-de-poule. En retour, ils collectent de l’argent auprès des usagers. Les matériaux sont rudimentaires, allant de la simple terre aux caillasses. Par ailleurs, les avis des populations divergent quant à la mentalité des initiateurs. « Ils sont là tout le temps et la route n’est pas meilleure. C’est à se demander s’ils l’arrangent vraiment », se plaint un habitant de Cité Berge. Tandis que certains soutiennent ces jeunes qui « aident », d’autres les accusent de dégrader nuitamment les routes arrangées pour se faire de l’argent en permanence sur le dos des populations.

C’est dans ce contexte que le sous-préfet de Douala 3e a pris des mesures pour endiguer le phénomène. En effet, suites aux récriminations de populations dénonçant des arnaques à Mbanga Pongo, Cité Berge, etc., la pratique a été interdite. « Certaines personnes ont organisé des collectes auprès des populations en prétextant arranger les routes mais on n’a pas vu de travaux. Les sommes collectées allaient jusqu’à 5.000 F par maison. Il s’agit de contributions abusives. A la suites des enquêtes menées par les forces de l’ordre, des suspects ont été arrêtés. Il n’est pas question d’obliger les populations à contribuer pour des travaux routiers. Nous avons interpellé la mairie pour qu’elle prenne ses responsabilités, car il s’agit des routes secondaires. Si les populations doivent contribuer, ça doit être volontairement et organisé en comité de développement locaux», précise Njoya Zakariaou.

A la suite de concertations tenues avec la mairie de Douala 3e, les doléances de populations en matière d’aménagement desdites routes secondaires ont été intégrées dans le plan de campagne de la commune. La mesure, d’après l’autorité administrative, a été saluée par les habitants qui ont pris la résolution d’appuyer la commune en main-d’œuvre et en granit, entre autres, pour le démarrage des travaux en saison sèche.



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