Jean Baptiste Mamoudou et Dieunedort Barring Nkollo ont été élevés au grade de sergents-chefs à titre posthume, le 3 janvier 2013.

C’est à 11 heures le 3 janvier 2013 que les corps des sergents-chefs Jean Baptiste Mamoudou, 28 ans, et Dieunedort Barring Nkollo, 30 ans, sont arrivés à la place des fêtes de Bertoua. La population de Bertoua est sortie comme un seul homme pour rendre un dernier hommage à ces deux soldats tués les 17 et 30 novembre 2013, lors des accrochages avec des individus armés en divagation sur le territoire centrafricain. La consternation était à son comble. La cérémonie d’adieu s’est déroulée selon le protocole militaire, présidé par le général de division, Hector Marie Tchemo, commandant de la région militaire interarmées N°1. En présence du gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, accompagné de son état major. Les veuves, enfants, et proches des défunts étaient alors inconsolables.

Tout est allé si vite pour cette cérémonie d’hommage : exécution de l’hymne national. Retour sur les circonstances de leurs morts. Puis, la reconnaissance de la patrie. Ces deux « vaillants et dévoués soldats », sergents de leur vivant en activité au 2e Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), ont été élevés à titre posthume, au grade de sergents-chefs. Jean Baptiste Mamoudou, né à Bibemé, dans le Nord, a entamé sa carrière en 2005. Il est tombé sur le champ de batailles, le 30 novembre 2013. Il a aussi reçu la médaille de la vaillance. Alors que son camarade d’armes, Dieunedort Barring Nkollo, né en 1983 à Ndobiang, dans le Littoral, a été fauché le 17 novembre dans l’attaque de Gbiti, arrondissement de Ketté. Il a également la croix de la valeur militaire avec citation à titre posthume. Après quoi, les deux corps ont été conduits dans leurs villages respectifs où ils seront inhumés.