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Dossier de la Rédaction

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Les réfugiés centrafricains rappelés à l’ordre

 Le gouverneur de l’Est a tenu une réunion lundi, suite à la séquestration de deux responsables du HCR.

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a frappé du poing sur la table lors de la séance de travail qu’il a présidée lundi dans la salle des réunions de ses services. Cette réunion de crise a réuni tout son état-major, le préfet du Lom et Djerem, le sous-préfet de Ngoura, quelques représentants des réfugiés, le chef du village de Guiwa-Yangamo et les responsables régionaux du HCR qui ont été séquestrés. Après son propos liminaire, le gouverneur de l’Est a donné la parole à tous les acteurs concernés pour faire le tour d’horizon de cet incident survenu lors de la fête du 31 décembre 2013. Le représentant des réfugiés basés à Guiwa-Yangomo, Robert Torgodou, a pris la parole pour remercier le chef de l’Etat, Paul Biya  et demander à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire de leurs frères et sœurs tués en RCA. Avant de  lire une lettre de pétition, un brûlot qui « intime » au HCR  et à  l’Etat du Cameroun d’améliorer  leurs conditions de vie et d’encadrement. Le chef de village de Guiwa-Yangamo, Gilbert Bouba, expliquera que les réfugiés centrafricains, arrivés en mars 2013 dans son village sont particulièrement belliqueux et agressifs. « Ce sont eux qui font la loi dans les bars et le marché local. Ils cherchent nos femmes et gâtent nos filles. Leurs enfants  tabassent les enseignants et refusent de faire leurs devoirs », s’est indigné Gilbert Bouba.

Dans l’analyse de la situation par le sous-préfet de Ngoura, on en apprend que les responsabilités de ce climat délétère entre les réfugiés centrafricains et leurs hôtes sont partagées. Jules Adam Tomboka rappelle que si les agissements des réfugiés sont rétrogrades, il n’en demeure pas moins que les populations autochtones ne sont pas au-dessus de tout soupçon. « Le problème réside au niveau de la jeunesse de deux côtés », a renchéri le préfet du Lom et Djerem, à la suite du sous-préfet.  

Pour le gouverneur de l’Est, ces jeunes réfugiés, arrogants, intolérants et particulièrement ingrats à l’endroit de leurs hôtes, sont manipulés par des aînés qui n’ont jamais décliné leurs véritables identités depuis leur arrivée. Par conséquent, le patron de l’Est a demandé à tous les réfugiés de se faire clairement ré-identifier par les services compétents. Le gouverneur a aussi rappelé aux représentants des réfugiés de porter le message de paix, de rappel à l’ordre et au respect des lois en matière de protection nationale et internationale. Comme l’a d’ailleurs rappelé le chef de la sous délégation du bureau du Hcr de Bertoua, Kourouma Mamady Fatah, lors de son intervention. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a précisé  qu’il ne tolèrerait plus de tels égarements de la part des réfugiés centrafricains, estimés à 52 243 et repartis dans 205 villages de la région de l’Est.   « Le Cameroun est un Etat de droit. La prochaine fois que vous agirez ainsi, nous allons vous traquer et chacun répondra de ses actes ! », a conclu le gouverneur de l’Est, pour qui ces derniers devraient avoir une attitude d’humilité à l’endroit de leurs bienfaiteurs et de leurs hôtes. Sur le terrain, la paix est revenue.

 

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