L’édition 2014 a drainé des dizaines de milliers de festivaliers sur la place de Foumban.

Le Dr Adamou Ndam Njoya était visiblement content mercredi dernier, lors de la clôture du carnaval de Foumban. Après un long speech de plus d’une heure à l’endroit des festivaliers, et après avoir reçu leurs vœux pour l’année 2014, le président de l’UDC et promoteur du carnaval de Foumban s’en est retourné satisfait dans ses appartements. C’est que, l’édition 2014 de cet événement culturel a drainé du beau monde dans les artères de Foumban, dans le département du Noun. Venues des neuf arrondissements du département et du reste du pays, les festivaliers ont exalté la riche culture du Noun et celle du Cameroun en une journée du nouvel an.

Le défilé lui aussi s’est déroulé sans heurts. Le passage auprès du palais royal de Foumban n’a pas connu les échauffourées de 2013. Les forces de l’ordre, assistées du préfet du Noun, Donatien Boyomo, et du sous-préfet de Foumban, Jean Claude Etoa Mballa ont mis en place un dispositif de sécurité pour éviter que des débordements aient lieu. Résultat : aucun incident enregistré, plutôt des satisfactions chez tous les acteurs internes ou externes à l’organisation du carnaval. Les artisans ont exposé le produit de leur talent. Les agriculteurs et éleveurs ont démontré qu’ils pouvaient extraire de la terre et des eaux des produits d’une certaine qualité. En témoigne ce poisson de plus d’un mètre, pesant près de 50 kg, exposé sur le lieu des cérémonies, à la chefferie Njinka.

Pour Zacharie Lame, festivalier, cette édition 2014 est l’une des meilleures jamais organisées. Rendu à sa 28^è édition, le carnaval de Foumban vise à faire vivre les héritages culturels dans toute leur diversité à travers différentes localités qui ont chacune sa spécificité. Le carnaval a aussi un aspect divertissement et de recherche pour participer au renforcement de cette riche diversité. Il a une dimension économique qui se retrouve au niveau de l’amélioration et de la vente des tenues traditionnelles et autres fabrications des artisans. Le carnaval a également un aspect agricole en ce sens que ça développe l’art culinaire avec l’exposition des différents produits issus du terroir. Pour le Dr Adamou Ndam Njoya, le carnaval va au-delà des pratiques traditionnelles. Il est ouvert à tous les peuples du pays et même d’ailleurs.